speed-dating. // with ...

Marre de la solitude. Marre d'être encore noué par les sentiments de son mari, qu'elle traîne comme un boulet depuis son emprisonnement. Elle a du mal à la quitter, sa bague. Mais ce soir, c'est l'moment.
Le moment de tenter de faire une autre vie, tenter de rencontrer du monde. Car elle n'a plus l'habitude de rencontrer des gens. Mais ici, aux Hamptons, elle veut croire qu'elle pourrait rencontrer un homme qui saurait lui offrir une vie confortable. Tomber sur un homme avec de l'argent, cela lui plairait. Galérienne depuis toujours, l'argent est presque un critère de sélection, tellement elle à peur de manquer. Peur qui envenime son être depuis qu'elle c'est retrouvé devant la cellule de son mari, à savoir qu'elle ne le reverrait sans doute pas.
Alors oui, elle voulait rencontrer quelqu'un.

Première fois qu'elle se lance dans un speed-dating, la belle espagnole.
Elle n'a pas encore le ventre si arrondie, le camouflant sans mal avec une robe un peu plus ample sur le ventre, moulant davantage ses hanches et sa poitrine. Un beau bordeau sur les lèvres, rappelant sa tenue classe mais sexy, elle arrive dans ce bar qu'elle côtoie depuis quelques semaines. Sans pour autant boire de l'alcool.
Le dring qui résonne, annonçant la première table. Elle contemple son bout de papier, repérant son numéro et sa table avant donc de s'y installer lentement, observant les hommes qui pouvaient y avoir et se diriger vers elle. Pointe de nervosité.
Elle espère. Espérer quoi ? Pas grand chose, une petite lueur de lumière, un sauveur ? Pffou. Elle n'y croit presque plus, la pauvresse.

   

speed dating

-- ft / @Leïa Hudson
tw : suicide, adultère.
Il ne savait pas trop ce qu’il faisait ici Roshan. Il n’était clairement pas un habitué des speed-dating. Il faisait même partie de ceux qui avaient tendance à juger ce genre d’événement, pas certain qu’on puisse rencontrer l’âme sœur comme ça, grâce à un rendez-vous d’une dizaine de minutes. Pourtant, il avait décidé de s’y rendre, peut-être parce qu’on arrêtait pas de lui dire qu’il fallait qu’il voit du monde, qu’il se change les idées, se remette de son veuvage et des révélations qui allaient avec. Son mari avait été infidèle, menant une double vie depuis des années et lui, il s’était fait avoir comme un imbécile. Son époux lui manquait. Il avait le cœur brisé de l’avoir perdu. Passer à autre chose n’était pas facile. C’était de plusieurs années de mariage dont il était question après tout. Bêtement, ça avait été avec la maîtresse de son mari qu’il avait cru pouvoir tourner la page. Ça avait été une mauvaise décision de venir dans les Hamptons et de faire connaissance avec elle. Il avait cru pouvoir trouver des réponses à ses questions, il s’était surtout retrouvé avec plus de problèmes qu’auparavant. Quitter les Hamptons, revenir vivre à New-York serait sans doute la meilleure chose à faire maintenant. Il n’arrivait pas à s’y résoudre, Roshan. Il s’était attaché à Olya et à sa fille. Cette dernière lui rappelait tellement Luke. C’était comme un dernier lien avec lui qu’il n’avait pas envie de perdre le brun. Alors il restait, même si la brune ne voulait plus lui parler. Il restait et il essayait d’écouter ce que ses amis lui conseillaient. Il était sorti alors ce soir. Il s’était rendu à ce speed-dating, peut-être avec l’espoir de pouvoir passer à autre chose. Décision probablement à la hauteur de son désespoir. Il était là dans ce bar, un morceau de papier à la main lui indiquant une table et rapidement une sonnerie lui avait fait comprendre qu’il était de s’y rendre. Bêtement, il se sentait nerveux le brun, alors qu’il avançait vers ladite table. Une femme était déjà assise là. Inconnue avec laquelle il allait passer les dix prochaines minutes. Il s’installa en face d’elle, esquissant un sourire. « Bonsoir. » Il n’avait pas vraiment mieux pour lancer la conversation. Après des années de mariage, c’était difficile de savoir comment se remettre dans le bain, après tout. « Roshan Hodge. » Il ajouta ensuite, histoire de se présenter, ce serait sans doute un bon début et puis il fallait bien commencer quelque part.