time to pretend est un forum city simple où le jeu se base principalement sur les Hamptons. Le but du forum n'est autre que de se faire plaisir, faire de nouvelles rencontres, de se poser un peu sans pression ni prise de tête et de rp tranquillement. Peu importe le personnage ou l'avatar choisi, vous serez le·a bienvenu·e parmi nous. Ce forum, on veut le construire et le développer avec vous. Ici, vous êtes à la maison.
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 headan / don't need no help, i can sabotage me by myself


Heathcliff Coleman
MEMBRE ☆ envyfill up the void with polished doubt
Heathcliff Coleman
MEMBRE ☆ envy
fill up the void with polished doubt
Duplicity
messages : 88
rps : 9
pseudo : hesperos
pronom irl : she/her, elle
id card : sam claflin, © .wesleynator (av), @lovibond (gif) ; andrew belle (lyrics), foolish blondie (crackship)
faceclaim : headan / don't need no help, i can sabotage me by myself EsRBvZ0s_o
age : ( trente-cinq ans ), le début de la fin, la carrière qui vole en éclats. trop vieux, trop nerveux, trop tout. - 19 avr.
statut civil : ( célibataire ), toujours trop occupé à autre chose, heath, trop obnubilé par un record qu'il n'atteindra jamais, il a laissé la vie passer sans se préoccuper d'être accompagné très longtemps.
orientation : ( bisexuel), les mots jamais prononcés, les allusions parfois glissées, l'air de rien, l'espoir qu'on comprenne, l'espoir d'en faire ainsi moins un évènement qu'un simple fait.
occupation : ( professional swimmer ), le titre auquel il se raccroche malgré des mois de retraite — poussé vers la sortie, really. un scandale dans son sillage et son nom moqué sur tous les réseaux, il aura eu plus d'impact après que pendant sa carrière.
habitation : plus à l'aise en pleine ville, heath, il n'a pas quitté new york, ne faisant que passer de logement en logement, toujours plus vaste, toujours plus cher. cela fait désormais quelques années qu'il est à ( manhattan ), 10013 TriBeCa.
pronom ig : il
code couleur : #ca7a7f
nbre de mots : 500-1500
fréquence rp : variable
disponibilités : closed [ headan #1 // adam // cameron // dinah // moe ]
trigger : violences sexuelles, violences sur animaux, suicide (détaillé), xénophobie/islamophobie
warning : parent abusif (psychologiquement), dévalorisation de soi, problèmes de gestion de la colère, dépression, cyberharcèlement/harcèlement médiatique

en vrac :
père psychologiquement abusif et constamment insatisfait de tous les aspects de la vie d'heathcliff. // diplôme d'architecte (université de columbia, ny) sur une bourse de natation. // championnats, mondiaux, interviews, plateaux télévisés, publicités et magazines, il a été partout pendant près de quinze ans. // extrêmement complexé, estime de lui plus basse que terre. échec ou réussite, il est toujours persuadé de ne pas en faire assez. // il a toujours été le sportif nerveux que l'on aime détester. // son agent lui a parlé de retraite et il a disjoncté, saccagé son bureau et a été sortie de force par la sécurité. battage médiatique, poursuites judiciaires, injonction d'éloignement, obligation de consulter. ce fut également le début de harcèlement en ligne: une vidéo de son esclandre circule en ligne, on en fait des memes, on l'insulte, les paparazzis continuent de demander des réponses et de lui fourrer leurs caméras sous le nez. // le plus douloureux: la réalisation d'être plus connu pour le scandale que pour sa carrière.

ne porte jamais ses lunettes en public -- quelques tatouages pour porte-bonheurs -- William Bell est son artiste préféré -- relation compliquée avec la cigarette, on-again off-again lorsqu'il est stressé -- personne ne l'appelle pas son prénom complet, toujours heath -- a désactivé la plupart de ses comptes sur les réseaux sociaux, et passé son instagram en privé -- parle français -- ne boit pas, ou boit trop, pas de milieu -- sa résidence des hamptons devait être pour sa mère, lorsqu'elle aurait quitté son père, elle n'en a rien fait. elle a toujours une clé, mais c'est heath qui en profite -- un chat, shelby, seize ans. un cockapoo, trois ans, dolores -- a la tricherie en horreur, préfère encore être malade de perdre plutôt que de se savoir coupable de dopage, de tricherie

Revelations
· headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Mar 16 Nov - 14:24
in these months i haven't felt that most conversations have left me anything but blue
w/ @jordan lin — tw: dépression, harcèlement médiatique
La dernière rumeur à son sujet bat son plein, s'est répandue sur tous les réseaux comme une traînée de poudre et, Heath, il ne peut que la regarder faire. Lire, article après article, même ceux copiés/collés, ceux qui finissent par tous se ressembler. Tweets après tweets après tweets, cette foutue plateforme qu'on lui a toujours dit d'éviter, et qui ne l'avait jusqu'ici jamais autant intéressé. Absorbé. Il a toujours eu ce besoin irrépressible de lire ce qui se disait à son sujet, le bon, le mauvais, se rassurant du fait que le bon surpassait largement le reste. Aujourd'hui, il n'y a plus rien à sauver, il a beau creuser, les remarques positives, les messages en sa défense, tout cela n'est qu'anecdotique, épisodique — c'est du moins l'impression que ça donne. Et sa confiance déjà fragile dépend de ça, sa propre vision de lui-même aussi. Mais il n'a pas de qualités rédemptrices, Heath, pas d'entourage parfait pour le défendre et prétendre le remettre dans le droit chemin. Il n'a qu'une carrière en lambeaux dont personne ne se souvient déjà plus, une injonction d'éloignement dont l'image a fini, elle aussi, il ne sait trop comment, par circuler sur internet, et cette vidéo. Cette foutue vidéo. On lui dit que ces choses là passent, d'ignorer. On lui dit que ce n'est rien, qu'on s'en relève. On lui dit qu'il est jeune, mais pas assez pour nager, pas assez pour faire ce qu'il veut, ce qu'il peut et sait toujours faire. On lui ment, il le sait, en est convaincu, on s'efforce d'adoucir la sentence et d'amortir le choc. Il n'est pourtant pas aveugle, Heath, pas complètement idiot non plus, il a bien conscience de la disparition de ses accomplissements, remplacés par ce qui sera son héritage: un scandale. Il sait aussi que tout est de sa faute — comme toujours. Jamais à la hauteur, incapable de gérer ses émotions, pas foutu de protéger sa propre carrière. A-t-il jamais fait quoi que ce soit de bien, ou était ce l'œuvre des équipes travaillant d'arrache pied autour de lui ? Est-il quelque chose, quelqu'un, sans eux ? A qui doit-il ses médailles, ont-elles une réelle valeur, sont-elles véritablement siennes ?
Les doutes s'empilent, s'ajoutent et se multiplient constamment. L'esprit s'affole, le cœur avec, l'imagination tisse de fil en fil des histoires qui dépitent, qui percent la tentative élaborée mais inutile de se sentir autrement que comme un loser. Un putain de raté, qu'il a toujours été, Coleman, qu'il a toujours su être et auquel il a tant tenté d'échapper. Rien n'a comblé le vide, rassuré bien longtemps, sauvé. Rien n'a été suffisant. Loser.

Il jette son téléphone sur son sac (il devrait l'éteindre, mettre les notifications en sourdine, mais il n'y parvient pas). La piscine presque rien qu'à lui, à cette heure qu'il sait parfaite pour se retrouver en tête à tête avec lui-même, il commence ses longueurs. Les gens ne le regardent pas, ici. Les photographes sont tenus à distance, ici. Il a encore des amis, ici, ou suffisamment d'argent que pour obtenir sa solitude et l'absence de questions. Et, ici, il ne cherche plus à déterminer laquelle des deux options est réelle, la tête sous l'eau et le corps qui se meut avec l'aisance mécanique de l'habitude, il oublie. Peut-être les pensées se noient elles, une à une, sous lui, dans son sillage. Peut-être ne retrouveront-elles pas la surface, cette fois. Le calme s'installe lentement, s'instille dans ses veines, le monde disparait. Ses épaules se relâchent à mesure que ses gestes s'amplifient, retrouvant leurs repères. Mais, alors qu'il s'apprête à sortir pour plonger à nouveau, il s'immobilise, les lunettes remontées sur le crâne et les bras à moitié pliés sur le rebord du bassin dans l'amorce d'un geste pour s'extirper de l'eau.
« Si ce n'est pas la dernière personne que je m'attendais à, ou espérais, voir. Qu'est-ce qui t'amène, comme une petite envie de jubiler ? » Il a plissé les yeux, tout de suite enfantin et agressif. C'est qu'il s'agit de Jordan, et il n'a pas souvenir que leurs entrevues aient jamais été agréables. Il n'a aussi pas la moindre idée de ce qu'elle pourrait lui vouloir, en dehors d'enfoncer le couteau dans la plaie toujours fraîche. Il change de position, prend appui sur ses avant-bras, plus confortable mais toujours pas décidé à sortir de l'eau, l'air de dire qu'il n'a pas de temps à lui consacrer (alors que, le temps, il n'a plus que ça). « Pour satisfaire ta curiosité, ouvre tik tok, whatever that is, je suis sûr que t'y trouveras tout ce que tu veux savoir. »
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Jordan Lin
MEMBRE ☆ mankindthe less I know the better
Jordan Lin
MEMBRE ☆ mankind
the less I know the better
Duplicity
messages : 37
rps : 4
pseudo : manon
pronom irl : she, her, hers (elle)
id card : g. chan, © av. bambi eyes, gif. hecate (profil), crack. foolish blondie, sign. self, lyrics. kane brown blackbear & feather (memory)
multicomptes : cameron (o. jackson-cohen)
faceclaim : headan / don't need no help, i can sabotage me by myself A828a13c4a391ade79f0151ae93d121a67be0686
age : getting closer each year to the fourth decade, still got two years to go, though. the scary thirty eight, the one that makes her think that she should probably start thinking about her retirement and what she wants to do. time keeps going fast after all.
statut civil : glued into a fake relationship to help out an old friend she can't really stand anymore. can't even remember why she said yes in the first place just knows she still has a few months to keep the illusion going before they can end it for good.
orientation : she doesn't care much about sexual relationships, jordan. physical intimacy is far from what she craves but she doesn't know how to say it to people, too afraid they might not understand her feelings so she says nothing. (asexual biromantic)
occupation : operations technicians which is the technical term that nobody really understand. basically, she's the one who defines any spacial mission so that astronots can go visit space.
pronom ig : she, her, hers, elle
code couleur : #2D6FAD
nbre de mots : caméléon (entre 500 et 1500 en moyenne)
fréquence rp : week-ends only
disponibilités : [ o p e n ]
headan #1 -- moe -- place

trigger : inceste, viol, violences familiales (physiques et psychologiques)
warning : environnement familial toxique (pression mentale), deuil (mention), harcèlement scolaire, racisme (mention asian-hate)

en vrac :
Revelations
· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Lun 22 Nov - 16:32
don't need no help, i can sabotage me by myself —
@heathcliff coleman

Enfin, elle trouve le temps, Jordan. Bien plus occupée ces dernières semaines qu’elle ne l’avait envisagé en premier lieu, pas le temps de chercher, pas le temps de trouver un mail pour le contacter, le nom d’un agent avec lequel entrer en contact. Juste le temps de vérifier les journaux, de s’assurer que si le nom de Heathcliff continue d’y apparaître, ce n’est pas pour une nouvelle bien plus sombre que le scandale qui entoure le personnage — il a fait fort, le nageur, elle doit bien le reconnaître. Elle n’a vu la vidéo qu’une seule fois, pourtant, mue par une curiosité qu’elle ne se serait jamais soupçonné, sans doute parce que le nom ne lui a pas été inconnu, sans doute parce qu’elle s’est souvenue de cette époque où les chemins se croisaient de loin, chacun d’un côté de sa rue, des mots du père Coleman, des frasques du gamin des années plus tard. Elle n’a cliqué qu’une seule fois sur le bouton play mais les images, elles sont restées dans son crâne, l’ont marquée bien plus qu’elle ne pourrait l’admettre à voix haute — c’est que la colère de Heathcliff, elle a eu l’impression de la ressentir. C’était trop, pour elle, trop pour qu’elle puisse ensuite faire semblant de ne l’avoir jamais visionnée. Et elle a hésité, profité de ces mois écoulés pour essayer de se freiner, se convaincre que non, ce n’est sûrement pas une bonne idée — puis finalement, la mission menée à son terme, réussite parfaite et interviews passées, elle n’a su se contenir.
Parce que Joris.
Parce qu’il y a encore le nom de Heathcliff Coleman partout sur les réseaux sociaux, partout sur le net, partout dans les journaux. Les médias semblent vouloir en rajouter une couche malgré les trois mois (presque trois mois, elle a perdu le compte, Jordan) qui sont passés entre temps. Ils y reviennent, s’assurent que personne n’oublie. Elle connait leur routine, Jordan. Elle n’en a jamais été la cible, pourtant, encore trop adulée et admirée (et puis le monde où elle domine est encore trop restreint pour vraiment attirer l’attention de la sorte) mais elle a déjà vu les dégâts.
Joris.
La décision, sans doute qu’elle était prise à l’instant même où elle s’est rendue compte que cette fois-ci, elle pourrait agir. Être là. Tout du long. S’assurer que ça ne recommence pas, plus, que cette fois-ci, les journalistes n’obtiennent pas gain de cause et ne viennent pas présenter des doléances auxquels ils ne croiraient pas. Et enfin, elle a trouvé le temps, Jordan. De mener ses recherches durant de longues heures, le nez collé à un nouvel écran, jusqu’à trouver une adresse. Une piste, un début de quelque chose. Quelques coups de fil, quelques questions et elle a eu confirmation. C’est bien la piscine où il s’entraîne. Non il est plutôt solitaire d’ordinaire et non vraiment on ne peut pas répondre à d’autres questions. Elle a insisté, Jordan, usé de son nom, laissé échapper quelques promesses — ça va que le domaine spatial fait encore rêver quelques adultes autre que Bezos.

Elle n’a pas, n’a plus vraiment, l’habitude des piscines, Jordan. Trop souvent prompte à prétexter un boulot trop prenant pour échapper à toute occasion de barboter au bord de l’eau ou pour respirer le chlore à plein poumon — l’odeur, pourtant, ne l’a jamais réellement dérangée. Plutôt la conscience des autres, des corps trop proches du sien par instant qui la freine dans ce genre de lieu. Il est bien seul dans l’eau, les mouvements d’un habitué et elle voudrait bien prétendre savoir comment il fait pour respirer entre chacun d’eux (elle, ça ne lui a jamais paru naturel et elle manque plutôt de s’étouffer à chaque brasse). Elle contourne le bassin pour le devancer mais l’eau est l’élément de Coleman et la terre, pas réellement le sien à elle. Il est au rebord avant qu’elle n’ait le temps d’y parvenir et les affres du regret se font ressentir à l’instant où il l’ouvre. Quel con. « Tu te donnes beaucoup trop d’importance. Si ça te concerne, ça ne pourra jamais me procurer le moindre plaisir. » Il y a une époque où ça l’aurait sans doute fait, pourtant — avant Joris. Avant qu’elle ne voit la vie d’un homme être détruite à cause de la pression médiatique, des bruits qui courent. Elle hésite à rester debout, Jordan, mais décide finalement de s’asseoir sur le rebord, les pieds qui plongent dans l’eau plus fraîche qu’elle ne le voudrait. S’il veut refaire des longueurs, elle ne le retiendra pas. Mais elle n’a nulle part où aller, elle, et n’a pas l’intention de le laisser tomber. « Je sais déjà tout ce qu’il y a à savoir, » informe-t-elle avec un haussement d’épaule. Elle sait les mots employés, les critiques faites et répétées. « Belle prestation, d’ailleurs, je n’aurai jamais cru possible que quelqu’un puisse devenir aussi rouge de rage. » La tête penchée sur le côté et, malgré tout, le coin des lèvres qui se relève. Elle est trop moqueuse, Jordan, elle n’est pas venue pour ça. Mais c’est Coleman et il a grogné le premier et, maintenant, c’est plus fort qu’elle : elle doit mordre en retour. « Tu t’es dis que t’allais émoustiller les jeunes femmes avec quelques daddy issues si tu tapais du poing ? » Et mordre, Jordan, elle sait faire.
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habitation : plus à l'aise en pleine ville, heath, il n'a pas quitté new york, ne faisant que passer de logement en logement, toujours plus vaste, toujours plus cher. cela fait désormais quelques années qu'il est à ( manhattan ), 10013 TriBeCa.
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père psychologiquement abusif et constamment insatisfait de tous les aspects de la vie d'heathcliff. // diplôme d'architecte (université de columbia, ny) sur une bourse de natation. // championnats, mondiaux, interviews, plateaux télévisés, publicités et magazines, il a été partout pendant près de quinze ans. // extrêmement complexé, estime de lui plus basse que terre. échec ou réussite, il est toujours persuadé de ne pas en faire assez. // il a toujours été le sportif nerveux que l'on aime détester. // son agent lui a parlé de retraite et il a disjoncté, saccagé son bureau et a été sortie de force par la sécurité. battage médiatique, poursuites judiciaires, injonction d'éloignement, obligation de consulter. ce fut également le début de harcèlement en ligne: une vidéo de son esclandre circule en ligne, on en fait des memes, on l'insulte, les paparazzis continuent de demander des réponses et de lui fourrer leurs caméras sous le nez. // le plus douloureux: la réalisation d'être plus connu pour le scandale que pour sa carrière.

ne porte jamais ses lunettes en public -- quelques tatouages pour porte-bonheurs -- William Bell est son artiste préféré -- relation compliquée avec la cigarette, on-again off-again lorsqu'il est stressé -- personne ne l'appelle pas son prénom complet, toujours heath -- a désactivé la plupart de ses comptes sur les réseaux sociaux, et passé son instagram en privé -- parle français -- ne boit pas, ou boit trop, pas de milieu -- sa résidence des hamptons devait être pour sa mère, lorsqu'elle aurait quitté son père, elle n'en a rien fait. elle a toujours une clé, mais c'est heath qui en profite -- un chat, shelby, seize ans. un cockapoo, trois ans, dolores -- a la tricherie en horreur, préfère encore être malade de perdre plutôt que de se savoir coupable de dopage, de tricherie

Revelations
· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Mer 1 Déc - 16:49
in these months i haven't felt that most conversations have left me anything but blue
w/ @jordan lin — tw: /
Jordan. Jordan, ici, c'est presque une invasion, une sorte de violation d'un espace qui n'est habituellement qu'à lui. Lui et les nageurs qui n'existent pas, plus, une fois qu'il a mis les pieds dans l'eau, qui ne sont qu'un bruit de fond. Elle est loin de ne pas exister, Lin, elle détonne, sort du décor, et, Heath, il ne voit qu'une seule explication possible à cette présence dissonante. Prendre de ses nouvelles ? Pourquoi le ferait elle ? Ils ne se sont jamais appréciés, ils n'en ont pas eu le temps. Il ne la connait pas non plus cruelle, pas au point de faire le déplacement uniquement pour l'humilier, mais il ne peut s'empêcher de l'imaginer quand même. C'est plus plausible que l'autre option, que la bonté, que l'inquiétude, surtout envers lui, pour lui et ses erreurs, celles qui ont retourné le monde contre lui, celles qu'il était voué à faire et encaisser — il a toujours vécu ainsi, ticking time bomb, la fin a toujours ressemblé à celle-ci. Elle dément, il lève les yeux au ciel. « Vraiment navré, c'est vrai qu'on te voit si souvent par ici, tu n'es certainement pas là pour moi. » Sauf que c'est le cas, elle est là pour lui, et il n'en démord pas, ce ne peut être que pour voir sa chute de près. Tourisme du malheur, elle ne serait pas la première attirée par le désastre. Heathcliff, il faudrait qu'il s'intéresse, s'intéresse vraiment, aux autres pour que ce genre de chose soit à son goût. Mais il est trop occupé avec lui-même que pour s'intéresser, même pour les mauvaises raisons, même pour rire, même pour se distraire de ses propres problèmes. Ce n'est pas de la vertu de sa part, il ne détourne pas les yeux du malheur pour le bien ou la dignité d'autrui, c'est de l'égocentrisme.
Il la regarde s'asseoir au bord de la piscine, les jambes plongées dans l'eau à côté de lui. Il réprime l'instinct d'enfant, qui voudrait la tirer par le bras pour l'y jeter entièrement. Il réprime aussi, surtout, l'instinct lâche qui lui dit de plonger, reprendre ses longueurs comme si elle n'était pas là. Elle ne semble pas près de partir et, bien malgré lui, ça l'intrigue. Elle sait déjà tout, and so the plot thickens, que lui veut-elle ? Elle ne le dit pas, sans doute qu'il a déjà mis ses nerfs à vif (il remarque qu'il n'en faut pas beaucoup, pour ce faire), peut-être bien qu'il n'en saura jamais rien s'il continue de la pousser, repousser, mais c'est plus fort que lui. Pas qu'il ait véritablement envie d'essayer d'arrêter, de toutes façons. « C'est un sacré entraînement, je t'avoue, pour atteindre juste la teinte de rouge parfaite. Content que tu l'ais remarqué. » Est-ce que ça fait mal, d'en reparler ? Est-ce que ça lui hérisse le poil, est-ce que ça lui ôte la moindre once de calme et de paix, celle à laquelle il travaillait avant qu'elle ne l'interrompe ? Il ne veut pas le montrer, lui faire ce plaisir — même si elle prétend que ce n'en est pas un. Il a l'impression que la couleur a, cette fois, quitté son visage, qu'il est plus pâle que jamais et que son sang s'est figé dans ses veines. Il le sent, pourtant, son cœur, battre trop fort, s'emporter pour un rien, comme à chaque fois.
Qu'est-ce qu'elle fout là ? La question veut sortir, naît dans sa gorge, remonte sur sa langue, mais il ne demande pas, il n'en a pas le temps, et, si la remarque est désobligeante, elle lui évite au moins de se donner à nouveau en spectacle. Ses mâchoires se desserrent, ses dents s'affichent dans un quasi sourire. Il n'est pas réellement amusé, il a simplement trouvé la parade parfaite: « C'est pour ça que t'es là, je t'ai émoustillée ? » Même s'il ne l'avait pas connue, ou plus ou moins, il n'aurait pas pu manquer la scission familiale, annoncée haut et fort, si publique, si mortifiante, le genre de chose que, dans son monde à lui, on ne connait pas — c'est probablement la seule et unique fois où il a imaginé que le monde de Jordan pouvait être difficile, la seule et unique fois où il a été reconnaissant que les mêmes règles ne s'appliquent pas au sien. Des daddy issues, il imagine qu'elle en a, elle aussi, et s'il se doute bien qu'elle ne parlait pas d'elle-même, il ne peut pas manquer une occasion d'égaliser le score. 


Dernière édition par Heathcliff Coleman le Sam 8 Jan - 22:21, édité 1 fois
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orientation : she doesn't care much about sexual relationships, jordan. physical intimacy is far from what she craves but she doesn't know how to say it to people, too afraid they might not understand her feelings so she says nothing. (asexual biromantic)
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· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Dim 12 Déc - 11:34
don't need no help, i can sabotage me by myself —
@heathcliff coleman

Il est un peu trop doué, Heathcliff, pour l’agacer — l’ennuyer en un temps presque record, pour lui donner envie de rouler des yeux, de soupirer et de faire demi-tour. Tellement doué qu’elle en est déjà venue à se demander si ce n’est pas fait exprès, si ce n’est pas précisément ce qu’il cherche, ce qu’il veut. S’infiltrer dans ses veines jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, la faire bouillir intérieurement jusqu’à explosion. Ne serait-ce pas un peu ironique ? Qu’elle en vienne à le copier, à lâcher prise sur sa colère contre lui ? Jordan, elle préfère encore planter ses dents dans sa langue pour retenir ses mots, se parer d’un prétendu sourire. « Je n’ai pas dis que je n’étais pas ici pour toi, juste pas pour jubiler à tes dépends. » La palabre agrémentée d’un haussement d’épaule, la vérité écoulée avec la simplicité d’une visite de courtoisie — pourtant loin, bien loin, d’être de leur genre ou la base même de leur relation. Et si elle aurait préféré qu’il ne devine pas aussi facilement qu’elle l’a un peu traquée (elle préfère recherché) pour être certaine de le trouver, de ne pas venir à un moment où il serait absent, de ne pas se tromper de piscine, s’il pourrait lui être tout aussi aisé de deviner qu’elle a glisser quelques billets à l’accueil pour qu’ils la laissent passer en faisant fi de ses directives à lui (et peut-être que cette pensée la fait un peu jubiler, savoir qu’elle possède encore un peu davantage d’autorité que lui sur le reste de la population), elle ne s’en formalise pas, Jordan. Il peut bien le savoir, après tout — elle voudrait pouvoir l’aider, à défaut d’avoir su aider Joris. Elle voudrait pouvoir lui montrer qu’il n’est pas aussi seul que les tabloïds veulent le faire croire, qu’il n’est pas a total lost cause (enfin, peut-être qu’il l’est, toujours si acerbe, si enfantin, si épuisant) quand bien même elle n’en a aucune idée, en réalité. Et l’idée qu’il ne puisse ne pas en vouloir, de son aide, qu’il puisse être réfractaire à la main qu’elle consent à lui tendre (même s’il ignore ses motivations réelles et que si elle se posait pour y réfléchir elle se rendrait sûrement compte que ce n’est peut-être pas lui qu’elle veut sauver mais Joris, le souvenir de Joris ou peut-être même elle-même, pour faire taire cette pointe coupable qui lui revient à chaque fois qu’elle repense à lui).
« Oh, quand même, c’est bien le moins que je puisse faire. Tu me donneras le nom de ton coach, il faut que son nom devienne au moins aussi célèbre que le tien. » Le venin qui s’exulte de ses lèvres sans qu’elle n’ait le temps de correctement le formuler, ou le retenir même si elle n’essaie pas tellement. Le naturel qui revient, chasse sa bonne volonté d’un geste leste. Jordan, elle a toujours préféré mordre. Surtout avec lui. C’est presque trop naturel pour être totalement sain, ça devrait lui souffler que venir était une mauvaise idée, que ça ne pourra que mal finir — mais elle ne fait pas mine de se lever, ne bronche pas davantage en réalité, un peu trop entêtée pour d’ores et déjà abandonner.
Et puis, il y a la pensée de Joris.
En arrière-fond.
Dans un coin.
Et puis il reprend la parole, Heathcliff, et c’est à son tour, à Jordan, de perdre un peu de ses couleurs, de sentir les muscles de son visage se tendre, se durcir, le temps d’une seconde, avant qu’elle ne se force à reprendre la maîtrise d’elle-même. Qu’elle tente d’éteindre le feu qu’il parvient à déclarer et qui lui donnerait presque envie de le gifler (ou d’au moins le repousser de son pied). « Oh, you would know right? Les daddy issues, ça te connait bien, tu sais reconnaître ceux qui en souffrent comme toi ? » Le sourire qui perce sur ses lèvres, qui les étire un peu, qui se fait plus sarcastique et piquant alors que c’est son coeur, qui se tord. Ses yeux qui piquent. Ses doigts qui voudraient se fermer. « Mais que tu ne saches pas lire les gros titres correctement et oublie que ce n’est pas daddy mais toute la famille ne me surprend pas tellement, je dois le reconnaître. » C’est que Coleman, il doit bien être comme le sien — de père. Les remarques et attitudes de ce dernier toujours présentes dans son esprit quand les chemins se croisaient dans les rues de Brooklyn, le temps d’un aller-retour à la boulangerie ou chez le disquaire ou à chaque fois qu’elle devait attendre le bus un peu trop proche de lui, jamais parfaitement à l’aise. « Dommage pour toi though, je ne suis pas une gamine de quinze ans qu’un bad boy attirerait. » Le goût du risque, de la violence. Not her cup of tea. « Tu le vis bien, d’ailleurs ? D’être plus connu et de faire couler plus d’encre pour ce que tu fais de mal plutôt que ce que tu fais de bien ? » Elle devrait arrêter de mordre, Jordan. Elle en a conscience, quelque part au fond d’elle-même, qu’à force de trop sortir les crocs, elle finira par ne plus avoir le moindre filtre, ne plus savoir s’arrêter et que cette rengaine, cette visite, finira par avoir l’effet totalement inverse de celui désiré in the first place. Mais elle n’y arrive plus, déjà.
Parce que c’est Coleman.
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Heathcliff Coleman
MEMBRE ☆ envyfill up the void with polished doubt
Heathcliff Coleman
MEMBRE ☆ envy
fill up the void with polished doubt
Duplicity
messages : 88
rps : 9
pseudo : hesperos
pronom irl : she/her, elle
id card : sam claflin, © .wesleynator (av), @lovibond (gif) ; andrew belle (lyrics), foolish blondie (crackship)
faceclaim : headan / don't need no help, i can sabotage me by myself EsRBvZ0s_o
age : ( trente-cinq ans ), le début de la fin, la carrière qui vole en éclats. trop vieux, trop nerveux, trop tout. - 19 avr.
statut civil : ( célibataire ), toujours trop occupé à autre chose, heath, trop obnubilé par un record qu'il n'atteindra jamais, il a laissé la vie passer sans se préoccuper d'être accompagné très longtemps.
orientation : ( bisexuel), les mots jamais prononcés, les allusions parfois glissées, l'air de rien, l'espoir qu'on comprenne, l'espoir d'en faire ainsi moins un évènement qu'un simple fait.
occupation : ( professional swimmer ), le titre auquel il se raccroche malgré des mois de retraite — poussé vers la sortie, really. un scandale dans son sillage et son nom moqué sur tous les réseaux, il aura eu plus d'impact après que pendant sa carrière.
habitation : plus à l'aise en pleine ville, heath, il n'a pas quitté new york, ne faisant que passer de logement en logement, toujours plus vaste, toujours plus cher. cela fait désormais quelques années qu'il est à ( manhattan ), 10013 TriBeCa.
pronom ig : il
code couleur : #ca7a7f
nbre de mots : 500-1500
fréquence rp : variable
disponibilités : closed [ headan #1 // adam // cameron // dinah // moe ]
trigger : violences sexuelles, violences sur animaux, suicide (détaillé), xénophobie/islamophobie
warning : parent abusif (psychologiquement), dévalorisation de soi, problèmes de gestion de la colère, dépression, cyberharcèlement/harcèlement médiatique

en vrac :
père psychologiquement abusif et constamment insatisfait de tous les aspects de la vie d'heathcliff. // diplôme d'architecte (université de columbia, ny) sur une bourse de natation. // championnats, mondiaux, interviews, plateaux télévisés, publicités et magazines, il a été partout pendant près de quinze ans. // extrêmement complexé, estime de lui plus basse que terre. échec ou réussite, il est toujours persuadé de ne pas en faire assez. // il a toujours été le sportif nerveux que l'on aime détester. // son agent lui a parlé de retraite et il a disjoncté, saccagé son bureau et a été sortie de force par la sécurité. battage médiatique, poursuites judiciaires, injonction d'éloignement, obligation de consulter. ce fut également le début de harcèlement en ligne: une vidéo de son esclandre circule en ligne, on en fait des memes, on l'insulte, les paparazzis continuent de demander des réponses et de lui fourrer leurs caméras sous le nez. // le plus douloureux: la réalisation d'être plus connu pour le scandale que pour sa carrière.

ne porte jamais ses lunettes en public -- quelques tatouages pour porte-bonheurs -- William Bell est son artiste préféré -- relation compliquée avec la cigarette, on-again off-again lorsqu'il est stressé -- personne ne l'appelle pas son prénom complet, toujours heath -- a désactivé la plupart de ses comptes sur les réseaux sociaux, et passé son instagram en privé -- parle français -- ne boit pas, ou boit trop, pas de milieu -- sa résidence des hamptons devait être pour sa mère, lorsqu'elle aurait quitté son père, elle n'en a rien fait. elle a toujours une clé, mais c'est heath qui en profite -- un chat, shelby, seize ans. un cockapoo, trois ans, dolores -- a la tricherie en horreur, préfère encore être malade de perdre plutôt que de se savoir coupable de dopage, de tricherie

Revelations
· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Sam 8 Jan - 23:49
in these months i haven't felt that most conversations have left me anything but blue
w/ @jordan lin — tw: /
Il n'a pas besoin de grand chose pour partir au quart de tour, Heathcliff, rien que l'impression d'être menacé, sans véritable raison, sans preuve aucune, rien que l'instinct qui lui dit de se méfier, d'attaquer avant qu'elle ne puisse le faire — et, son instinct, tout le monde sait où il le mène. Il ne le fait pas exprès, pas vraiment, mais il ne fait pas non plus d'effort dans l'autre sens, il ne prend pas la peine d'écouter Jordan avant de décréter qu'elle a de mauvaises intentions, elle n'a pas prononcé un seul mot qu'il lui a déjà fait comprendre qu'il ne voulait pas la voir. Et c'est comme ça qu'ils ont toujours été, ou presque, mais ils étaient plus jeunes et, Heath, il n'avait pas encore expérimenté une disgrâce internationale à cause de ses coups de sang (ce qui ne lui a de toute évidence rien appris). « Yeah, right », commente-t-il simplement, plus pour avoir le dernier mot que par réelle nécessité, il ne doute pas qu'elle ait déjà compris qu'il ne croit pas en sa visite sans arrière pensée. Si elle avait simplement voulu rattraper le temps perdu, ce qui n'est certainement pas le cas puisqu'ils n'ont jamais entretenu une relation ne serait-ce qu'un peu amicale, elle aurait eu d'autres façons de le contacter. La surprise de sa venue ici ne peut être que les prémices d'une conversation déplaisante, il n'y a pas d'autre explication. Si elle voulait être gentille, elle n'avait qu'à lui envoyer des fleurs, un bouquet de plus à donner à la voisine, une carte de plus à brûler au dessus de l'évier.
« Yeah, no, il apprécie plutôt son anonymat dans la situation actuelle. Je me demande bien pourquoi. » Et, s'il se laisse plaisanter quant à cette fameuse vidéo que tous, même Jordan Lin, ont vue au moins une fois (et, lui, probablement trois cents), c'est les dents serrées. Il a le sang qui bouillonne sous son épiderme et l'envie de claquer une porte — pourquoi a-t-il fallu qu'elle l'accule ici. Elle ne fait que retourner le couteau dans la plaie, il le savait, il l'avait dit, il a bien fait de sortir les crocs en premier. Et puis, à quoi d'autre aurait-il pu s'attendre, par quel miracle Jordan aurait elle soudainement décidé de l'apprécier et de prendre de ses nouvelles ? Il n'est pas déçu, Heath, pas impressionné. Mais il est las, tellement là, et en colère. Mais il l'est toujours, en colère. Il l'est tellement qu'il ne manque pas de frapper là où ça fait mal, et il est bien placé pour savoir que la famille, celle de Jo tout comme la sienne, la famille fait toujours mal. Il n'a pas à dire grand chose, rien qu'à insinuer, lâcher quelques mots, pour la voir changer d'expression. Perdre en assurance, ne serait-ce que l'espace de quelques secondes. Cela ne le satisfait pas autant qu'il l'aurait espéré, à vrai dire les mots laissent un arrière-goût amer sur sa langue. Un goût qui ne risque pas de passer, à la pensée de son propre père. Mais il ne relève pas, aimerait faire croire que les années ont rendu la situation plus supportable, que l'oubli et la guérison ont été possibles. Mais elle le sait, Jordan, qu'il n'en est rien, et que tout ce qu'il y a de mauvais en lui vient de cet homme qu'elle a connu, elle aussi, même si brièvement (lucky her). C'est le secret qu'elle n'aurait jamais du découvrir, l'inconvénient à l'avoir connue il y a toutes ces années, et peut-être bien l'un des fondements de sa méfiance envers elle. « Oh I can read, I just couldn't bring myself to care enough about you to remember. » Il veut effacer son sourire, même si cela ne lui apporte aucun réconfort personnel, même si l'âcre ne quitte pas sa bouche. « Tu veux qu'on joue à celui qui est le plus à plaindre, c'est ça ? Je te le concède, tu gagnes peut-être sur la famille, bravo. » Il lèverait les yeux au ciel, mais l'effort est inutile, son ton retransmet suffisamment bien l'indifférence.
Elle reprend, il pourrait s'étouffer sur l'idée qu'elle puisse l'intéresser. Not in a million years. « Tu m'en vois absolument dévasté », ironise-t-il, et il pourrait sourire, si les mots suivants n'atteignaient pas exactement le cœur de leur cible. Il peut presque les sentir se faufiler sous sa peau, se caler dans son esprit, s'y nicher, entre les autres expressions de son échec. Plus connu pour ce qu'il a fait de mal, plus connu pour les cris, le scandale, le procès, le dérapage. Plus connu pour la fin de sa carrière que pour les obstacles surpassés, les sacrifices consentis. A défaut de pouvoir tourner les talons, et avant de faire une connerie, il disparaît sous la surface de l'eau. Voilà qui rendrait fiers ceux qui s'acharnent à lui dire d'éviter les situations qui le contrarient. Il retient son souffle, compte. Compte jusqu'à ce que ses poumons ne le supportent plus, le forcent à remonter, à faire face. L'une de ses mains agrippe le rebord, et l'autre passe sur son visage, les traits toujours durcis, comme figés dans l'expression qu'elle a provoquée. Elle doit être si fière, si satisfaite. « Alright, tu veux quoi ? Pourquoi t'es là ? Parce que si c'est tout ce que t'as à dire, tu sais où est la sortie. »
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Jordan Lin
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Jordan Lin
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pseudo : manon
pronom irl : she, her, hers (elle)
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multicomptes : cameron (o. jackson-cohen)
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age : getting closer each year to the fourth decade, still got two years to go, though. the scary thirty eight, the one that makes her think that she should probably start thinking about her retirement and what she wants to do. time keeps going fast after all.
statut civil : glued into a fake relationship to help out an old friend she can't really stand anymore. can't even remember why she said yes in the first place just knows she still has a few months to keep the illusion going before they can end it for good.
orientation : she doesn't care much about sexual relationships, jordan. physical intimacy is far from what she craves but she doesn't know how to say it to people, too afraid they might not understand her feelings so she says nothing. (asexual biromantic)
occupation : operations technicians which is the technical term that nobody really understand. basically, she's the one who defines any spacial mission so that astronots can go visit space.
pronom ig : she, her, hers, elle
code couleur : #2D6FAD
nbre de mots : caméléon (entre 500 et 1500 en moyenne)
fréquence rp : week-ends only
disponibilités : [ o p e n ]
headan #1 -- moe -- place

trigger : inceste, viol, violences familiales (physiques et psychologiques)
warning : environnement familial toxique (pression mentale), deuil (mention), harcèlement scolaire, racisme (mention asian-hate)

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· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Ven 21 Jan - 21:33
don't need no help, i can sabotage me by myself —
@heathcliff coleman

Les grognements ne cessent pas, entre eux. Elle viendrait presque à se demander à quel moment elle a pu croire que ça fonctionnerait — que venir était une bonne idée, que Coleman pourrait accepter son aide (ou en vouloir ou la mériter), à s’interroger sur si ce n’est pas juste du temps perdu (mais ça l’a connait, ça aussi, n’est-ce pas), ou bien une excuse pour se donner bonne conscience. Se faire pardonner son comportement passé, celui-là qu’elle abjecte maintenant quand elle le voit dans la rue, les faux sourires et les messes basses, le regard tourné vers l’intérieur sur elle et personne d’autre qu’elle car les autres ne comptent pas, car les autres ne sont pas réellement là. Heathcliff, elle ne l’aime pas, même pas un peu alors l’aider, lui tendre la main avec l’espoir qu’il s’en saisisse, c’est un peu vouloir prouver au reste du monde qu’elle a changé, qu’elle change encore — qu’elle s’est affranchie du comportement de ses parents, aussi, laissé les Lin loin derrière elle pour se focaliser sur Jordan. Sur la personne qu’elle voudrait être, celle qui agit dans l’ombre, à l’image de son rôle dans son boulot. Mais Coleman ? Coleman est-il réellement la personne désignée pour ce faire, a-t-elle réellement envie de l’aider ou ne préférerait-elle pas le noyer, ici, dans sa foutue piscine privatisée ? C’est que plus il parle et plus la limite lui paraît floue ; plus il s’exprime et plus ses sentiments se font contradictoires, incertains. Mitigés. Le coeur rendu plus fragile à la mention de sa famille, ceux qui l’ont poussée à la fuite, ceux qui l’ont rejetée à la première décision en inéquation à leurs valeurs (et quelles valeurs). Elle devrait se relever, l’éclabousser au passage et s’en aller, partir pendant qu’il en est encore temps, partir avant qu’il ne sache la véritable raison de sa venue, partir en lui laissant bien penser ce qu’il veut (non pas que ça puisse changer, en réalité, il est obstiné, Coleman, elle le sait bien). Ses jambes ne quittent pas l’eau, toutefois, elle n’arrive pas à faire mine de prendre appui sur ses mains toujours posées à plat contre le carrelage de la piscine. « Wait, was it supposed to like hurt my feelings or something? Come on Coleman, you and I both know you can do better. » La tête qui se penche légèrement sur le côté, l’ironie flottant sur les lèvres alors qu’elle s’autorise un sourire feint et hypocrite. « You started it, » qu’elle souligne, une pointe offusquée pour venir percer dans ses mots et elle sait que ça n’a rien de surprenant, venant de lui — mais d’elle. Isn’t she supposed to be the bigger person? Elle ne pourrait pourtant pas prétendre connaître quoique ce soit de sa vie, à Heathcliff ; elle n’en sait que ce dont elle a été témoin, plus jeune, son air renfrogné, ses manières un peu brusques, et puis ce qu’elle en a lu dans la presse. La carrière qui décolle, la carrière qui dore son nom, qui le met sur toutes les lèvres — et puis the fall down.
La raison de sa présence.
Le parallèle avec Joris.
Elle n’empêche pas les mots de sortir, pourtant, vaguement consciente d’aller trop loin, de mordre trop fort peut-être. Et elle perçoit, dans le regard de Heathcliff, que les mots attaquent là où ça fait mal, pile là où elle ciblait. Pendant deux secondes, elle se demande s’il va de nouveau perdre le contrôle, fulminer comme il l’a fait, sur la vidéo qu’elle a visionné. S’il va s’énerver, se dévoiler plus virulent et violent encore ; s’il serait capable de s’en prendre à elle. Elle appréhende, Jordan, derrière son masque qu’elle veut impassible. Les entrailles qui se resserrent et ses nouent et ne se détendent plus, pas même lorsqu’il plonge. Elle a un geste pour le retenir, légèrement penchée en avant, une main à mi-chemin entre la où sa silhouette se dressait quelques secondes plus tôt et puis elle baisse les yeux. Observe ses cheveux qui dansent dans l’eau, ses mains qui battent celle-ci pour se garder au fond de la piscine. Elle compte, mentalement. Les secondes. Se tient prête à sauter entièrement pour le forcer à remonter si c’était nécessaire — et sûrement que ça le sera, car n’est-ce pas là un cri à l’aide ? N’est-ce pas là l’un des signes qu’elle aurait raté, par le passé, l’un de ceux qu’elle s’est promis de ne plus manquer ? Il ne remonte pas, toujours pas et elle sent la paralysie la gagner. What if he’s trying… ? Mais il remonte, perce la surface de l’eau et elle laisse échapper le souffle fébrile qu’elle retenait, les inquiétudes qui s’envolent soudainement. Elle profite du temps qu’il lui faut pour regonfler ses poumons d’airs, pour essuyer ses yeux pour regagner contenance, la position ajustée et l’air ennuyé retrouvé sur son visage. « J’ai pas le droit de profiter de la piscine, moi aussi ? » Elle balance ses jambes dans l’eau, manque de le frôler du pied. « Je - I wanted to see how you were doing. » La vérité qui se faufile entre ses lèvres et c’est moins difficile qu’elle ne l’aurait cru, Jordan. Les mots qui flottent entre eux, une puis deux secondes. « Make sure you won’t do something stupid. Again. » Mais ce n’est pas du même genre et elle sait que ce ne serait pas stupide — sans doute pas pour lui, en tout cas, comme ça n’a pas dû l’être pour Joris. Mais elle ne précise pas, Jordan, parce qu’il n’a pas besoin de savoir, Heathcliff. Ça ne le regarde pas.
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Heathcliff Coleman
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habitation : plus à l'aise en pleine ville, heath, il n'a pas quitté new york, ne faisant que passer de logement en logement, toujours plus vaste, toujours plus cher. cela fait désormais quelques années qu'il est à ( manhattan ), 10013 TriBeCa.
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père psychologiquement abusif et constamment insatisfait de tous les aspects de la vie d'heathcliff. // diplôme d'architecte (université de columbia, ny) sur une bourse de natation. // championnats, mondiaux, interviews, plateaux télévisés, publicités et magazines, il a été partout pendant près de quinze ans. // extrêmement complexé, estime de lui plus basse que terre. échec ou réussite, il est toujours persuadé de ne pas en faire assez. // il a toujours été le sportif nerveux que l'on aime détester. // son agent lui a parlé de retraite et il a disjoncté, saccagé son bureau et a été sortie de force par la sécurité. battage médiatique, poursuites judiciaires, injonction d'éloignement, obligation de consulter. ce fut également le début de harcèlement en ligne: une vidéo de son esclandre circule en ligne, on en fait des memes, on l'insulte, les paparazzis continuent de demander des réponses et de lui fourrer leurs caméras sous le nez. // le plus douloureux: la réalisation d'être plus connu pour le scandale que pour sa carrière.

ne porte jamais ses lunettes en public -- quelques tatouages pour porte-bonheurs -- William Bell est son artiste préféré -- relation compliquée avec la cigarette, on-again off-again lorsqu'il est stressé -- personne ne l'appelle pas son prénom complet, toujours heath -- a désactivé la plupart de ses comptes sur les réseaux sociaux, et passé son instagram en privé -- parle français -- ne boit pas, ou boit trop, pas de milieu -- sa résidence des hamptons devait être pour sa mère, lorsqu'elle aurait quitté son père, elle n'en a rien fait. elle a toujours une clé, mais c'est heath qui en profite -- un chat, shelby, seize ans. un cockapoo, trois ans, dolores -- a la tricherie en horreur, préfère encore être malade de perdre plutôt que de se savoir coupable de dopage, de tricherie

Revelations
· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself Sam 5 Fév - 16:30
in these months i haven't felt that most conversations have left me anything but blue
w/ @jordan lin — tw: /
Il a les yeux qui se lèvent au ciel et la fausse supériorité morale du silence pour toute réponse à la question. Bien sûr qu'il pourrait faire pire, s'attaquer à la moindre des informations qu'il possède au sujet de Jordan, mais ce serait avouer qu'il y a prêté attention. Ce serait aussi s'assurer qu'elle ne lui dise jamais ce qu'elle fait là et, s'il aimerait être au-dessus de cela, la curiosité est bien trop forte. Il a déjà prouvé à maintes reprises son incapacité à ignorer ce que l'on pense de lui, ce qui est dit, ce qu'il pourra utiliser pour s'auto démoraliser plus tard. Il sait, pourtant, devine, se convainc déjà d'avoir tout compris des intentions de Jordan, même si elles ne collent pas à ce qu'il sait déjà d'elle, ce à quoi elle l'a habitué — dédain, pas même un intérêt feint. Alors peut-être se nourrit il de cela, cette nouvelle dynamique, la présence inespérée (bien que jamais souhaitée). Elle est le mieux qu'il ait eu jusqu'ici. Ca ne l'empêche pas de mordre, Jordan, un peu fort, les dents qui se plantent et ne lâchent plus, la cible trop bien trouvée, les mots parfaits dégainés. Oh, she's good, et il apprécierait la brûlure si elle n'était pas pour lui.
Est-ce qu'il le vit bien ?
C'est rhétorique, clairement, parce qu'il n'aurait pas pété les plombs s'il le vivait bien, et puis qui le vivrait bien ? C'est rhétorique mais il a envie, besoin, de répondre, cracher son venin lui aussi, ou crier sa frustration, enfin crier sa putain de frustration. Il ne sait pas, parce qu'il ne s'en laisse pas le temps. Les mots meurent sous son crâne, n'ont pas le temps de se former complètement, et ses lèvres entrouvertes dans un début de plainte ou de reproche se ferment au contact de l'eau. Il s'immerge, le cœur battant, la peau qu'il s'imagine avoir pris deux teintes de rouge. Pour quelques secondes, qui deviennent minutes, il en oublie Jordan. Pas ses mots, bien sûr, pas la piqûre de rappel qui met tout son être en ébullition, mais sa présence au dessus de lui, à la surface, et la scène à laquelle elle assiste, ce qu'elle pense, imagine, croit deviner ou comprendre. Et s'il ne remontait pas ? Si seulement il pouvait se le permettre. L'apnée ne dure pas toujours, et il ne partira pas comme ça, Coleman, pas sur une remarque hasardeuse, pas après tout le reste. Et pas pour Lin, la défaite serait trop grande. Il remonte. Elle est là, toujours là, lui rappelle qu'il n'est en paix nulle part, pas même en payant pour, pas même là où elle n'a aucune raison d'être. Aucune autre raison que lui, alors il demande, la question retenue jusqu'ici articulée, ou presque crachée. Qu'elle l'admette ou s'en aille. L'une de ses mains plaque ses cheveux détrempés sur son crâne, il scrute les traits jusqu'ici à peine scannés. Elle n'a pas plus changé physiquement que sa façon de le rendre furieux. Si sa première réponse menace de le faire imploser, la seconde pourrait le noyer, figé par la pure absurdité de ce qu'il entend. « You're so full of shit », souffle-t-il, presque pour lui-même. Elle a pourtant l'air convaincue par ce qu'elle avance, même avec ses précisions désobligeantes. Il reste sceptique et inexpressif un moment, puis ses épaules se secouent vigoureusement, un rire se formant dans sa poitrine et remontant dans sa gorge, sur sa langue, passant ses lèvres. Il s'accroche des deux mains au rebord du bassin pour ne pas tomber en arrière, le rire prenant de l'ampleur — un peu comme s'il n'avait plus ri depuis trop longtemps, Heath. Puis il se hisse sur le muret, se retournant dans le même mouvement afin de s'asseoir aux côtés de Jordan. Une bonne trentaine de centimètres les séparent, et il garde son bras contre son propre corps. Son regard trouve le visage de la brune et il fait mine d'essuyer des larmes d'hilarité sous ses cils. « You don't care about me, Lin. Don't make me laugh, it fucks with my brand. » Celle dont il n'a jamais voulu, l'image si dure et austère, l'athlète intransigeant et si rarement déridé. Image seulement accentuée par les derniers mois, et peut-être qu'elle n'est pas tout à fait fausse, parce qu'il est intransigeant, parce qu'il peut se montrer sévère, mais il ne saurait plus vraiment dire, depuis le temps, où s'arrête le personnage et où lui commence. Les personnalités fusionnées, jeu et réalité confondus. « Come on, spill, what do you want ? Are you still playing the part of the great rescuer of lost souls, is that it ? Am I your next project ? So flattering. » Une liste sur laquelle il ne se serait pas attendu à figurer, au début de sa carrière, ni même il y a six mois. Les animaux blessés recueillis par l'une ou l'autre célébrité, fausse âme charitable qui ne ferait qu'y gagner en popularité. Il voudrait s'étouffer de rire à nouveau, mais le coup est un peu trop difficile à encaisser, malgré l'ironie qu'il voudrait comique dégoulinant de ses mots. Voilà où en est Heathcliff Coleman, étoile déchue, athlète en perdition. Pris en pitié par nulle autre que l'une de ses plus vieilles antipathies. C'est bien toucher le fond. « Am I the best you could get ? » Dernier sursaut de fierté, pour la bête acculée. L'auto-dérision, la pleine conscience de ne pas être le cas rêvé, ni pour elle, ni pour personne. Dans quel genre de position désespérée doit-elle se trouver pour se rabattre sur lui ?
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· Re: headan / don't need no help, i can sabotage me by myself
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