2006 – nouvelle présence paternelle en la personne de ce nouvel homme sous leur toit, seulement quelques mois après le départ du père. il s'impose dès le départ et, presque étouffant, s'occupe de cinq enfants confus de cette récente apparition désormais omniprésente, tandis qu'ils sont contraints d'adopter son patronyme après le mariage, comme s'il avait été leur géniteur dès le départ, comme si le précédent n'avait jamais été.

2015 – club imposé par sa mère durant les années lycée ('va socialiser un peu !'), c'est en ces séances d'une heure et demi les mercredis et jeudis soirs qu'elle a trouvé félicité et plénitude. une dizaine d'élèves, des films à regarder – elle le ressent plus comme un loisir qu'un devoir – et une critique à préparer pour chaque réunion, nova forme de nouvelles amitiés ainsi qu'un plan d'avenir: le monde du cinéma.

2016 – les mots sur le papier sont désordonnés, les ratures nombreuses, et pourtant elle se sent plus euphorique que jamais. la romance imprévue, les sentiments bouleversés, les cœurs qui se déchirent sous les yeux impuissants des enfants, fruits imprévus de l'union éreintée – un premier script, reflet parental, qui lui permet de cracher sur papier les songes qui la hantent depuis une décennie.

2018 – première semaine sur les bancs de la fac, première déception, le début d'un enchaînement qui lui semble interminable. la passion gardée sous silence, secret bien gardé par la seule au courant – l'aînée, fidèle à elle-même, en a fait la promesse après avoir arrêté d'user de moqueries en tous genres pour la décourager d'essayer d'atteindre les étoiles. le seul lien entre son rêve et elle se trouve à une rue de chez elle, au vidéoclub quasi-désert où elle passe plus de temps à explorer de nouvelles trouvailles depuis la caisse qu'à socialiser avec les rares clients. le peu d'argent mis de côté au fur et à mesure vise à se procurer du matériel pour, elle l'espère, filmer éventuellement quelque chose.

2022 – un soupir lui échappe en se remémorant le peu de cours qu'elle a suivi dernièrement. pure chance et miracle – ce sont les seules choses qui puissent justifier l'absence de renvoi, d'après elle. la cour toujours plus attrayante qu'un amphithéâtre, le banc sous l'arbre près du bâtiment des sciences de la communication devient le nouveau repère durant les heures de cours. les scripts s'accumulent sur le bureau, prennent la poussière juste à côté de son dernier achat : une toute nouvelle caméra, enfin.

enfp-t – inspirateur

extravertie intuitive sentiment prospection prudente

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partir à l’aventure plus pour les souvenirs partagés que pour l’expérience en elle-même ● curiosité insatiable, elle trouve positivité et fascination en tout, mais s’ennuie aisément. jusque là, seuls le cinéma et l'apprentissage du piano ont maintenu son attention ● loin d’être perspicace, elle interprète mal les signaux ou ne les interprète pas du tout, phénomène qui a pour conséquence une forte crainte qu’on la pense idiote ● l'esquive du conflit est une compétence qu'elle tente au mieux d'apprivoiser et la communication dans le cas où il est inévitable est une priorité. hausser la voix demeure rare chez elle et elle en attend de même chez autrui (au risque de voir les larmes monter). ● overthinker malgré elle, nova panique aisément face à une absence de réponse et se remet immédiatement en question même si elle n'a rien à se reprocher ● végétarienne qui se nourrit essentiellement de conserves et de ramen, son alimentation est catastrophique.