cut the night (owen)

- cut the night -
ft. @Owen Byrde

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Ça ne pouvait plus continuer de la sorte, c’était un fait. Tu ne comptais plus le nombre de fois où t’avais pu retourner la situation dans ta tête, à essayer de trouver la meilleure des solutions; avant de conclure tout bonnement qu’il n’y en avait peut-être pas. Le cœur lourd à l’évidence depuis pratiquement un mois, et si t’étais dans cet état, t’osais à peine imaginer celui dans lequel Owen devait être. À quel point ton refus avait dû le blesser. Naïvement, peut-être égoïstement dans un sens, tu t’étais dit que de faire comme si de rien était serait plus simple. C’était facile, mais sans doute la pire des choses à faire. la situation t’échappait; sans compter cette ambiance qui s’était installée entre vous, si lourde et si peu naturelle.

Ne rien dire, c’était continuer de s’embourber, ne rien dire, c’était risquer de le perdre. Alors certes, l’idée d’aborder le sujet t’angoissais, mais il méritait au moins des explications. Il méritait même bien plus que ça. Profitant de ne pas travailler aujourd’hui, t’étais allé au marché, avait acheté de quoi vous préparer un repas ce soir. Plan plutôt ambitieux en connaissant ta tendance à estimer les quantités au lieu de les peser, combiné à ton attention qui décrochait un peu trop rapidement. Mais t’avais pris sur toi, l’enjeu que tu t’étais donné était trop important.

Tu t’étais totalement plongé dans la préparation, oubliant pratiquement le reste autour de toi, constatant le carnage sur le plan de travail, un peu trop représentatif du bordel qui régnait dans ta tête, une fois que t’eus pris un peu de recul. Le temps que le plat cuise, t’avais soigneusement tout nettoyé et rangé -sans t’arrêter juste la moitié comme il t’arrivait souvent de le faire-. un coup d’œil jeté à l’heure t’avais informé que ton compagnon ne tarderait plus avant de rentrer, te motivant à te presser un peu plus pour mettre la table. Un peu trop ? jusqu’à maintenant tout c’était un peu trop bien déroulé, et que ce soit à cause du stress accumulé ou un acte trop peu réfléchi de ta part, tenter de sortir le plat du four à main nue, t’avais assez rapidement regretté. Point positif, le plat n’avait strictement rien, sentait bon et ressemblait à quelque chose, t’avais pu te passer la main meurtrie l’esprit presque tranquille sous l’eau froide.

Ce fut pile à ce moment-là que t’entendis le bruit familier de la porte d’entrée, te faisant relever la tête vers la silhouette d’Owen. Même après dix ans, son arrivée arrivait à illuminer encore ton regard, à te plaquer un sourire sur le visage. Plus timide qu’à l’accoutumée, mais toujours bien présent. « J’espère que tu as faim et que ça te plairas, parce qu’on risque d’en avoir encore pour demain. » le laissant se débarrasser tranquillement, t’avais fini par fermer le robinet et tamponner ta main de l’essui le plus proche. « installe-toi si tu veux, je te sers quelque chose? » hors de question de le laisser se déshydrater sur place, ou encore de le stresser plus que nécessaire.

- cut the night -
ft. @Sloan Meyrick

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tu es pensif, ces derniers temps. rentrer à la maison est de plus en plus compliqué. pas physiquement, mais moralement. tu as du mal à te recentrer sur ta vie de couple. tu ne sais même plus qui vous êtes. sloan et toi. est-ce qu'il y a encore un 'vous', dans tout ce doute ? tu ne pensais sincèrement pas, qu'après dix années de vie commune, dix années d'amour et de sentiments ... un soupir t'échappe, tu n'as même pas envie d'y penser. pas maintenant, pas encore. c'est trop compliqué, au fond. tu aimerais pouvoir revenir en arrière, réussir à tenir ta langue, ranger cette foutue bague que tu pensais lui donner durant cette belle soirée. un beau désastre, plus que tout. tu secoues la tête, ferme la boutique plus tard que tu ne devrais le faire. tu as passé un peu plus de temps à travailler sur tes prochains croquis. collection de l'été qui arrive, tu sais que le travail va te tomber sur les épaules et tu songes déjà t'y plonger les yeux fermés. ne pas penser à tout le reste. tu secoues faiblement la tête, tu te contentes de fermer la porte à clé, de baisser le rideau et de te mettre en route pour rentrer à la maison, même si elle te semble plus froide qu'à l'accoutumée.

tu refermes la porte derrière toi, tu fermes brièvement les yeux, trouver un peu de courage au fin fond de ton esprit. tu retires tes chaussures et déposes ta veste. ton regard qui croise la silhouette de sloan. dieu que tu l'aimes, malgré tout. tu as simplement l'impression que tes sentiments sont un peu plus compliqués encore qu'à l'accoutumée. salut. tu souffles simplement, les lèvres brièvement pincées. j'espère que tu as faim et que ça te plairas, parce qu'on risque d'en avoir encore pour demain. tu t'avances un peu, jusqu'à cette grande cuisine. la douce odeur qui flotte dans l'air, l'ambiance réchauffée par le four allumé. ouais. tu murmures. tu n'as pas vraiment faim ces derniers temps, mais tu ne veux pas lui faire de peine, après tout. tu appuies une épaule dans l'ouverture de la porte, observant quelques instants les lieux. pourquoi est-ce que votre vie a pris ce tournant inattendu ? vous étiez tellement heureux.
installe toi si tu veux, je te sers quelque chose? tu te redresses un peu, glisses une main dans tes cheveux. à quoi est-ce que tout cela rime ? tu as du mal à cerner sloan, ce soir. vous avez bien du mal à communiquer, ces derniers temps, après tout. alors c'est sans doute normal, qu'il te paraisse si étranger et si proche à la fois. un verre de vin. tu souffles finalement en t'approchant, sortant tout de même deux verres du placard et les déposants sur le plan de travail, non loin de l'évier. j'ai oublié qu'on avait quelque chose à fêter ? tu questionnes simplement.

- cut the night -
ft. @Owen Byrde

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Dernièrement tout avait été si compliqué entre owen et toi, comme si vous n’étiez plus sur la même longueur d’ondes depuis ton refus. Le reste avait toujours été tellement simple, coulé de source. C’était évident, que tu ne voulais pas finir ta vie aux côtés de quelqu’un d’autre que lui. tu te sentais stupide de perdre autant tes moyens et d’en faire quelque chose d’aussi insurmontable. Ce n’était pas la première fois que ça t’arrivait, t’avais ces blocages qui t’empêchaient de réfléchir correctement, cette peur irrationnelle. t’avais aucune idée de comment la gérer, fallait dire que jusqu’à présent, ça ne t’avait pas non plus handicapé plus que ça, ou t’avais réussi à faire avec. t’essayais de chasser ces pensées en voyant la silhouette du brun se rapprocher. si tu voulais tenter de rattraper les choses, il valait mieux éviter de penser à tout ce qui pouvait mal se passer, ça n’allait pas t’aider. vous ne pourriez pas tout reprendre comme avant, mais tu n’allais certainement pas vous laisser devenir des inconnus sans rien faire. pas après dix ans, pas après tout ce que vous aviez pu vivre ensemble. mais tu ne peux pas t’empêcher de dévier ton regard vers lui alors qu’il se pose contre la porte, retenant un soupir. tout c’était compliqué en si peu de temps, aucun de vous deux ne s’y était attendu.

Le sourire revient naturellement à sa question alors que tu secoues la tête négativement, sortant une bouteille de vin. « non, non pas du tout, comme tu rentrais tard je voulais juste te faire plaisir et que tu n’aies plus qu’à profiter de la soirée. » commençant à vous servir, tu profites de sa proximité pour laisser reposer ton bras libre contre le sien, un contact un peu timide dont il pourrait se dégager facilement s’il n’y avait pas le cœur ou l’envie. Tu tentais parce qu’il te manquait horriblement, que tu ne savais plus trop comment t’y prendre non plus. « puis je voulais aussi… » fixant ta main un moment, t’avais à peine remarqué le pianotement de ton pouce sur la table. tu ne t’en étais pas trop formalisé, préférant relever ton regard vers celui d’owen. «…m’excuser pour ces derniers jours et…même un peu pour tout. » ça n’effaçait absolument rien, t’en étais conscient, mais tu trouvais important de le lui spécifier, d’essayer de mettre des mots à cette situation qui te dépassait, dans laquelle tu vous avais mis finalement.

Duplicity Revelations

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cut the night (owen)

III / THE HAMPTONS.

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