(ordinary) life - jackie.

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soupir distrait qui s'échappe de tes lèvres quand tu reposes finalement ton téléphone sur le comptoir de la cuisine. adossé contre ce dernier, tu fermes les yeux un instant. tu sais à présent que jackie ne va pas tarder à arriver. le four est déjà en train de chauffer pour y glisser le repas du soir, qui réchauffera tranquillement durant la soirée. tu t'étires lentement avant de sortir une bouteille de vin et de te servir un verre en attendant l'arrivée de ta jeune sœur. tu t'installes dans un des fauteuils du salon, récupérant un livre au passage. tu es pensif, trop sans doute. ça tourne et ça tourne dans ton esprit, sans que tu n'arrives à te défaire de l'idée de ce non.
soupir distrait sur les lèvres, tu portes ton verre à tes lèvres avant de le reposer, et tu tentes tant bien que mal de te plonger dans quelques lignes. profiter de cet instant seul avant l'arrivée de jackie. profiter du calme de la maison qui n'a jamais été bien agitée. pas d'enfant en bas-âge, pas de vie de famille. juste toi, et lui. et maintenant tu as l'impression que tout a changé et que rien ne sera plus comme avant. tu cherches, tu te demandes bien pourquoi. pourquoi. mais c'est une question que tu n'as pas encore posée, parce que tu ne sais pas ce que cela va impliquer. tu fronces un peu les sourcils face au tumulte de ton esprit.

ton téléphone est loin, et tu sais que jackie ne manquera pas de faire remarquer sa présence une fois arrivée. tu ne lui as pas parlé de tout ça, tu ne sais pas réellement comme le faire. parce que tu as toujours eu l'impression que tout allait bien, alors que ce n'est pas le cas. et cette constatation est ... dure à accepter. un petit souffle t'échappe, tu abandonnes l'idée d'une quelconque lecture et tu te contentes d'une nouvelle gorgée de vin, l'arome se répandant sur tes lèvres. tu t'enfonces un peu plus dans ton assise. un léger souffle t'échappe, et tu te contentes de ruminer tes propres pensées en attendant l'arrivée de ta petite sœur.

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w/ @owen byrde — tw: /

Il y a quelque chose de réconfortant dans le fait de se retrouver dans sa voiture. D’être sur la route vers une destination qu’elle connaît par cœur maintenant. Le chemin ne change pas, Jackie suit toujours les mêmes indications depuis toutes ces années. Elle ne déroge pas de ce détail. Parce que aussi étrange que cela puisse l’être, cette normalité lui apporte un certain réconfort. Ça doit faire une année entière maintenant que Jackie fait un aller-retour entre les Hamptons et New York, parfois, elle s’exile là-bas pour retrouver le silence de son appartement. D’autres fois, elle le fait parce qu’elle a surtout l’impression que c’est là que se trouve la maison. Le seul endroit où elle n’a pas l’impression d’être une étrangère. Puis il y a aussi le fait qu’une bonne majorité des membres de sa famille vivent ici comme si cela voulait dire qu’elle devrait y emménager pour de bon. Mais elle ne peut pas ; Jackie n’arrive pas à tourner le dos à New York, à sa vie là-bas, à ce loft trop grand pour elle seule maintenant, mais surtout à Elias.
Le trajet se fait dans un silence absolu sauf pour les fois où elle commande une réponse à voix haute afin de répondre à son grand-frère, Owen et aussi pour la musique classique en fond sonore. À la demande d’Owen, Jackie s’arrête dans un magasin afin d’acheter une bouteille de vin et en deux-trois mouvements, elle reprend la route. En deux-trois mouvements, elle est de nouveau dans sa voiture, à suivre les mêmes indications que les autres fois. Selon celles-ci, Jackie devrait arriver d’ici cinq minutes. Cinq minutes est bien précis et précis puisqu’elle arrive bien en cinq minutes. La voiture stationné, perchées sur les escarpins hors de prix, Jackie se retrouve à l’intérieur de ce lieu familier et chaleureux. Là où l’odeur de lasagne vient chatouiller ses narines. « Honey, i’m hooooome. » Le ton comique, ce son qui vient briser le silence régnant dans la maison de son grand-frère. Le plus vieux de tous les Byrde. Sa figure paternelle d’une certaine façon parce qu’ils sont proches Owen et Jackie. « Alors vieille branche, quoi de neuf ? Tu reposes tes yeux dans la semi-noirceur, c’est ça ? » Lâche Jackie, sourire aux lèvres, lorsqu’elle trouve – enfin – Owen dans l’une des pièces de sa maison. « Je vois que le respect est mort, on attend même plus sa petite sœur avant de savourer le vin. » Le corps qui se déplace afin de s’approcher de lui et de le prendre dans ses bras et lui faire la bise. Jackie est heureuse de passer sa soirée en compagnie d’Owen, tout est plus simple en sa présence. Ses problèmes semblent se dissiper lorsqu’elle se trouve avec lui et il ignore le baume qu’il lui apporte parce qu’elle ne lui dit pas, mais il la guérit. Il lui apporte un soutien dont elle ignore qu’elle a absolument besoin, elle la femme qui se veut forte en tout temps, certaine d’être capable de gérer tous les problèmes seule comme la grande fille qu’elle est maintenant.

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w/ @jackie byrde — tw: /

tu ne fais pas bien attention au temps qui passe, tu attrapes ce livre commencé depuis quelques semaines que tu feuillettes sans grande envie. elle te reviendra, c'est sûr, tu ne sais simplement pas quand exactement. le silence de la maison n'est pas dérangeant, mais il est définitivement étrange. vous avez beau vivre ici à deux seulement, il y a toujours un peu d'animation, un quelque chose qui prouve que l'autre est là, bel et bien présent. mais pas ce soir. ce soir, tu es seul et c'est sans doute pour ça que tu as proposé à jackie de passer manger avec toi. combler un vide que tu as du mal à apprivoiser, quoique tu puisses en dire. tu te pinces brièvement les lèvres, porte ton verre à ces dernières et tu relèves un peu la tête en entendant du bruit. honey, i'm hoooome. tu ne peux pas t'empêcher de rire tout bas en entendant ta petite sœur. (parce que même si vous n'avez que votre père en commun, elle le restera quoiqu'il arrive). alors vieille branche, quoi de neuf ? tu reposes tes yeux dans la semi-noirceur, c'est ça ? tu lèves les yeux au ciel, te redressant pour aller à sa rencontre. c'est parce que je savais que tu allais illuminer ma soirée. tu rétorques simplement en venant la prendre dans tes bras pour la saluer. je vois que le respect est mort, on attend même plus sa petite sœur avant de savourer le vin. tu secoues un peu la tête, une moue sur les lèvres à cette simple remarque. tu glisses tes doigts dans son dos avant de la laisser s'échapper de l'étreinte. il aurait été bête de gâcher le reste d'une bouteille. aller, viens à la cuisine me montrer ta trouvaille. tu réponds en attrapant ton verre pour le terminer d'une gorgée, avant de te diriger vers la cuisine. tu y déposes l'objet directement dans l'évier pour sortir deux verres propres. tu jettes un coup d'oeil au four, baissant un peu la température pour que le plat reste au chaud sans non plus brûler. alors, quoi de neuf ? tu demandes distraitement, en terminant quelques préparatifs pour le repas. sans être un parfait cuisinier, tu as toujours apprécié de le faire. tu te grattes la joue du bout des doigts, et tu te tournes vers jackie quelques secondes. j'ai des bricoles à grignoter si tu as envie, avant le repas. tu ajoutes simplement. tu n'en es pas un grand amateur, mais il faut pouvoir contenter tout le monde. et du monde, rien qu'avec cette grande fratrie, il y en a, par moment, dans cette maison. tu offres un sourire doux à ta petite sœur, prenant quelques instants pour observer la femme qu'elle devient chaque jour.

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w/ @owen byrde — tw: mention de perte d’enfant.

Dès qu’elle a franchi le seuil d’entrée de chez son frère, Jackie s’est sentie beaucoup plus dans son élément comme si elle n’était plus une inconnue dans le monde, qui vagabonde parmi les vivants, à la recherche d’un but précis. Comme si le simple fait de se retrouver dans un lieu où elle est appréciée et aimée lui suffisait pour ce soir et c’est le cas. Chez Owen, elle est bien, elle est à sa place. « Tu as raison, je suis un véritable rayon de soleil avec mon sourire éclatant et ma présence lumineuse. » Dit-elle en souriant, acceptant avec grand plaisir cette petite étreinte entre Owen et elle qui arrive à lui apaiser le cœur, à calmer ses pensées.
Les petits échangent qu’ils partagent suffisent pour la faire rire et sourire sans la moindre prétention. Parce que c’est devenu compliqué, depuis la perte de son enfant, pour Jackie d’apprécier les petits moments doux comme ceux-là. Alors qu’elle est en constant mouvement, refusant de s’arrêter une minute afin de respirer tranquillement. Jackie a pris cette habitude de s’occuper l’esprit pour justement ne pas avoir à réfléchir aux problèmes qu’il y a dans sa vie. « Alors, je ne prends pas la responsabilité si ce vin n’est pas à la hauteur de ton repas. Je l’ai acheté au magasin et la personne me le conseillant m’a assuré qu’il était excellent. C’est un pinot noir. » Qu’elle laisse savoir à Owen tout en glissant la bouteille dans sa direction, gentille de le laisser s’occuper de tout cela. Jackie peut le faire, considérant que cette maison, elle se considère comme étant dans la capacité de faire ce dont elle a envie, dans la mesure du possible, mais ce soir, Jackie préfère laisser la tâche à son grand-frère.
Puis la fameuse question quoi de neuf ? est posée et peut-être sans le vouloir, Jackie inspire profondément et expire bruyamment, sans le vouloir. Cette fameuse question qu’elle redoute de répondre, peu importe la personne se trouvant devant elle. Pour certains, Jackie répond que ça va, la vie continue. Pour les autres, les membres de sa famille surtout, elle reste parfois évasive, ne voulant pas admettre quoi que ce soit et d’autres fois, elle se lamente. C’est rare, mais cela arrive. « Oh tu sais, ma vie est un long fleuve tranquille une bonne partie du temps. Elias n’est plus à l’appartement depuis un moment, le boulot va bien et le sommeil n’est pas du tout réparateur. » À Owen, Jackie décide de se lamenter tout en restant dans la légèreté, sans trop entrer dans les détails. Parce qu’il sait ce qu’elle a traversé — la perte toujours présente, qu’elle tente de surmonter après tout ce temps. Elle étire son bras afin de prendre un morceau à grignoter, quelque chose de léger avant le gros repas, de quoi calmer un peu sa faim. « Et toi ? Comment ça se passe avec ton chéri ? Oh non, pardon, je veux dire ton conjoint. » Elle lui adresse un clin d'œil avec ce sourire en coin. Jackie préfère ne pas parler de sa vie pour le moment. Peut-être après un verre de vin ou deux.

Duplicity Revelations

» (jackie) the crown.
» jackie & elias
» jackie & owen
» (01/05), kinsley & jackie.
» (1m/2f/3nb), friends for life.

(ordinary) life - jackie.

III / THE HAMPTONS.

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