la patinoire
w/ libre

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Même si Jo aime sentir la chaleur du soleil sur sa peau et les températures estivales, il n'en reste pas moins que l'hiver est bien sa saison préférée. L'hiver est synonyme pour elle de magie, de temps de fête, de retrouvailles. Bien que cette année soit différente, depuis que sa soeur n'est plus. Ce n'est pas le premier Noël qu'elle fête en son absence, mais cette fois, elle sait qu'elle ne reviendra pas. Jamais. Alors elle tente de ne pas sombrer, de ne pas se laisser tirer vers les abysses. C'est pour cette raison qu'elle se rend à la patinoire mise en place par la ville, non loin du marché de Noël. Elle sait que c'est ce que sa soeur aurait voulu. Elle sait, qu'elle doit arrêter de se morfondre sur elle-même d'être partie, de ne pas avoir été là. Elle doit être forte Jo. Elle doit tout faire pour connaître la vérité et les faire tomber. Mais elle fait une pause, en cette journée légèrement ensoleillée. Elle est contente, Jo, de voir que la ville a mis les moyens pour offrir des animations aux habitants durant les fêtes. Ça lui réchauffe le coeur, de voir tous ces visages heureux, d'entendre ces cris de joie. Elle sourit, elle aussi.
Rapidement, elle se munit de patins loués et les enfile, pour filer sur la glace. Des années qu'elle n'a plus patiné Jo, mais elle est persuadée que comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Elles avaient l'habitude, avant, les soeurs Ávila, de venir glisser sur la glace. Elles étaient gamines, quand la ville n'a plus mis le budget pour continuer à proposer la patinoire aux habitants des Hamptons. Elle aurait aimé, que sa soeur voie ça. Qu'elle soit avec elle. Alors c'est pour elle qu'elle patine aujourd'hui. Qu'elle se change les idées. Mais ses yeux ne peuvent s'empêcher de se poser sur cette personne accrochée aux parois de la patinoire, la peur pouvant se lire dans ses yeux. Et cette personne glisse, se retrouve les fesses à terre. Sans plus attendre et sans vraiment réfléchir, elle va jusqu'à elle, lui tendant la main pour l'aider. « Ca va, rien de cassé ? » Qu'elle demande, relevant tant bien que mal cet‧te inconnu‧e.