Self-sabotage is a sweet romance

-- ft / @Dexter Groening
tw : drogues, alcool.
Il n’avait pas envie de rentrer chez lui Hasan. D’autant plus que chez lui, c’était devenu cet hôtel qu’il détestait tant. Il avait l’une des plus belles suites de l’hôtel, il avait de quoi être ravi, d’autant plus qu’il ne déversait pas un centime pour pouvoir y vivre. Mais ça ne l’empêchait pas de détester cet endroit ainsi que tout ce qu’il pouvait représenter. Cet hôtel, il faisait parti de l’empire de son ^ère et il n’y avait sans doute personne au monde qu’il détestait plus que son propre père, Hasan. Il n’arrivait même pas à lui en être reconnaissant pour l’avoir aidé à sortir de prison, parce qu’accepter ce deal avec son père, ça l’avait condamné à une vie qui ne lui correspondait pas. Il était peut-être bien placé dans la hiérarchie de l’hôtel, trop bien placé pour un gars de son âge avec si peu d’expérience mais ce n’était pas pour autant qu’il en était ravi. Ce job n’avait rien à voir avec les rêves qu’il avait. Il avait voulu vivre de son art lui, être un artiste, pas un gars en costume cravate qui s’occupait de gérer les relations publiques pour la chaîne d’hôtel de luxe de son père. Il avait beau avoir grandi dans cet univers, Hasan il détestait tout ça. Il en profitait bien de l’argent qu’il avait, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’il se sentait à sa place au milieu de tout ça. Il n’avait eu qu’une envie lui, s’enfuir de cet univers toxique.

Pourtant, il était toujours là, à brosser des types plein de frics dans le sens du poil, alors qu’en principe, ils le dégoûtaient plus qu’autre chose. Il était devenu un petit chien bien docile pour son père et il détestait ça Hasan. C’était mieux que la prison, sans doute. Quoi que, parfois, il avait l’impression que c’était juste une autre forme de cage. Dans le fond, la prison n’aurait pas dû tant le dépayser que ça, puisque c’était plus ou moins ce qu’il avait connu toute sa vie. Pendant quelques mois au moins, y avait eu Arlo, pour l’aider à croire qu’il pouvait aspirer à quelque chose de différent, quelque chose de mieux. Malheureusement pour lui, ça s’était terminé à la seconde où il avait pris la décision de porter le chapeau pour cet accident. Maintenant, le revoilà contraint de faire ce qu’on père attendait de lui, quand bien même il détestait ça. Il avait l’impression que sa vie était un enfer et certains diraient qu’il exagérait, lui le pauvre fils de riche, qui avait toujours tout eu et qui en prime avait un bon job dans l’entreprise de son père, pour lequel il n’avait pas été obligé de faire beaucoup d’efforts. De son point de vue, il n’avait jamais tout eu le brun. Jamais la moindre reconnaissance de la part de son père, jamais la moindre fierté, juste des jugements qui devenaient lourds à porter. Il n’avait pas non plus la vie à laquelle il aspirait. Peut-être que l’argent pouvait aider à être heureux, il ne pouvait pas le nier le brun, ne pas avoir à se préoccuper de ça, il pouvait imaginer que ça simplifiait pas mal la vie, mais clairement, ça ne faisait pas tout. Il ne se sentait pas particulièrement heureux lui, bien au contraire. Finalement tout ce qui apportait un peu de joie dans sa vie ces derniers temps, c’était les soirées de débauches auxquelles il pouvait participer. Les verres d’alcool qu’il s’enfilait sans compter, les rails de coke qu’il se mettait dans les narines et les parties de jambes en l’air dans les chiottes du club avec la première personne intéressée. Bonheur aussi éphémère qu’illusoire dans lequel il avait tendance à se perdre Hasan. Il était alcoolisé, pas mal défoncé quand il avait quitté la soirée, sans grande motivation à retourner à l’hôtel. Pas envie de croiser sa sœur et ses jugements. Alors il s’était diriger jusqu’à l’épicerie de son cousin, pas certain qu’il soit dans le coin. Mais pas l’esprit assez clair pour renoncer à sa décision. C’était fermé. Normal vu l’heure. Il ne se démonta pas pour autant, essayant de forcer la grille de fer qui le séparait du l’entrée de la boutique. Effort vain, y avait rien qui voulait bouger. Faute d’avoir mieux à faire, il continua quelques instants, longues minutes à s’acharner contre une grille qui ne bougerait pas, avant d’enfin abandonner, après avoir vomi ses tripes dans  la poubelle d’à côté. Il se laissa tomber contre la vitrine de l’enseigne. Tant pis, il passerait sa nuit assis ici, au point où il en était, ce n’était pas bien grave. Finalement, quelques instants plus tard, il reconnu la silhouette de son cousin, qui avançait vers lui. « Hey. » Il lança vaguement, tentant de se redresser pour finalement retomber sur le sol. « Tu peux être rassuré au moins, les voleurs peuvent vraiiiiiiment pas entrer là-dedans. » Ou ça dépendait peut-être du taux d’alcool et de cocaïne dans le sang, lui en tout cas il n’avait pas réussi à entrer.

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-- ft / @Hasan Pravesh

Mardi soir c’est soirée cinéma, accompagné de ton comparse de toujours bien sûr, c’est lui qui a décidé du film et ce soir, ceux sont des vieux films qui sont projetés. Ce que vous préférez avec Min et c’est bien le seul soir de la semaine où vous vous couchez ‘tard’. Oui, parce que pour toi, après vingt heures c’est tard, très tard même. Ce soir, vous vous laissez aller après une séance, le regard de chien battu de ton meilleur ami t’invite à s’en faire une seconde. Tu lui dis une de plus et pas plus. Après tout faut bien voir la suite, on ne peut pas regarder Kill Bill un sans voir le deux, ça serait un sacrilège. Alors tu as dit oui, tant pis tu perds du sommeil, mais c’est exceptionnel. Certains diraient que tu es vieux, trop vieux pour ton âge, mais tu assumes. Tu assumes totalement ton côté casanier, routinier, ça te rassure au quotidien. Tu aimes ton organisation, ta façon de vivre, ça ne dérange pas vraiment ton entourage. Enfin ça dépend de qui, tu songes à ta blonde, la seule qui fait battre ton coeur. Ça ne la dérangeait pas avant et là.. là tu sais plus. Elle a besoin de distance, de faire le point entre vous, un break comme elle te l’a si bien dit. Sauf que toi tu as peur de la perdre définitivement, tu respectes son choix : pas de communication. Pas d’appels, pas d’sms, tu te contiens, tu prends sur toi, mais bon sang qu’elle te manque. Elle te manque cruellement, mais tu te contiens, tu sais que tu peux le faire. C’est aussi pour ça que tu pars dans une seconde séance, tu changes un peu tes habitudes. Peut-être que ça peut te faire du bien, que tu as besoin de ça. Qu’elle a besoin que tu changes ? Tu ne sais plus vraiment. Ton téléphone en mode avion, tu oublies tout et te plonge dans l’ambiance de ce cher Tarantino. Lui et ses scènes, lui et son monde, qui n’est pas vraiment le tien, mais ça te plaît. Là au moins tu ne penses à rien, le vide complet. La magie du cinéma comme on le dit si bien. C’est en sortant que les choses se gâtent, tes sourcils qui se froncent, tu ne comprends rien. Absolument rien. Min voit bien que tu es intrigué, vous partez ensemble en direction de l’épicerie car l’alarme s’est activé et pire encore : les voisins. Oui, vous avez deux alarmes pour le prix d’une. Une à l’intérieur, qui s’active et vous envoie un message quand quelque chose de suspect rode près des grilles. Et l’autre se nome : voisins. Ils sont très efficaces, surtout Madame Dumond, une vraie commère, elle est toujours fourrée à sa porte. Tu l’en remercies, parce que sans elle tu louperais plein de scoop. Ce qui est le cadet de tes soucis, mais ça lui plaît à elle de te raconter tout ça. Dix appels en absence de sa part et un message des plus intriguant : un individu rôde devant chez vous. Et un nouveau qui apparaît : il dort devant chez vous. Tu ne comprends plus rien à cette histoire, Min-Hyuk t’accompagne, parce que dans le fond : c’est votre commerce. C’est en arrivant devant la boutique que tu souffles, la pression retombe et tu dis à ton meilleur ami que tu prends les choses en mains. Une silhouette que tu connais bien, trop bien même. Tu avances en sa direction, il ne bouge pas d’un millimètre, en même temps vu le spécimen tu te doutes qu’il sort de soirée, que ses narines ou haleine ne doivent pas être très fraîche. Tu soupires, pas de le voir là, juste de le voir dans cet état, tu vois qu’il essaie de se relever, mais rien. Tu viens à son secours, comme toujours, c’est ton rôle après tout et avec le temps Hassan c’est plus qu’un cousin à tes yeux. « On va partir sur une bonne douche froide et après un café, t’en penses quoi ? » que tu lui dis, en l’aidant à se relever, sa main contre ta nuque, tu vois qu’il vacille, mais finit par trouver son équilibre. Tu pries qu’il la trouve car l’ascension de l’escalier avec Hassan sur le dos, tu la sens pas du tout, mais il y arrive comme un grand. Tu ouvres la porte avec un Hassan, assez bavard, tu ne dis rien et l’amènes en direction de la salle de bain. « ça va te faire du bien j’te dis. » il a beau dire non, tu as dit oui, c’est qui le grand dans l’histoire ? Toi, donc il te doit le respect, il a beau avoir un peu plus de force, là. Là tu as l’avantage. Et c’est parti pour une douche glaciale, histoire de le réveiller un peu. « Alors c’est quoi cette fois ? » que tu lui demandes, même si dans le fond tu connais déjà la réponse. Spirale infernal.

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-- ft / @Dexter Groening
tw : drogues, alcool.
Il avait encore abusé ce soir. Ce n’était qu’un soir de plus à perdre la raison. Il avait l’habitude maintenant le brun. Se perdre dans les excès ça l’aidait à se sentir mieux. Ça lui donnait l’impression en tout cas. Juste une illusion dans laquelle il était bien content de se perdre. Ça lui donnait l’impression que sa vie était moins pourrie. Ce n’était pas vrai, évidemment, mais au moins où il en était, il fallait bien prendre ce qu’il pouvait. Tirer un peu de bonheur là où il le pouvait, même si ce n’était pas vrai. Il était juste mal en point le brun, au fond du trou, si bien qu’il ne savait plus vraiment quoi faire de sa vie. Il était perdu dans sa propre vie le brun. Il avait abandonné ses rêves pour travailler dans l’hôtel de son père, alors que c’était clairement un endroit qu’il détestait. Il avait perdu sa petite-amie. Il avait perdu une partie de ses amis. Il ne savait clairement plus quelle direction suivre et il n’avait même pas envie de chercher. Il se contentait de faire sa vie jour après jour, sans se poser de questions. Et les nuits, il faisait en sorte de tout oublier, à coup d’alcool et de drogues, toutes sortes de mélanges, pas forcément le top pour sa santé, mais il n’en avait rien à faire le brun, sa santé était devenu le cadet de ses soucis de toute façon, pas forcément attaché à sa vie de toute façon.

Il avait fini devant la boutique de son cousin, parce qu’il n’avait pas envie de rentrer chez lui le brun. Il n’avait pas envie de retrouver l’hôtel. Il n’avait pas envie de retrouver ces murs qui représentait le point de départ d’une partie de ses problèmes. Quelle chance d’avoir une suite de luxe payée au frais de la princesse hein ? Ce soir, il préférait encore dormir dans la rue, sur le trottoir, juste devant la boutique de Dexter, plutôt que de remettre les pieds là-bas. Il avait essayé d’entrer, mais en vain, alors maintenant, il s’en moquait, il pouvait dormir là sans souci. Mais Dexter avait fini par arriver, comme un sauveur au milieu de la nuit. Il eu bien besoin de l’aide de son cousin pour réussir à tenir un tant soit peu debout. S’agrippant à la rampe d’escalier pour ne pas s’effondrer complètement sur lui pendant la montée de l’escalier. « Pas trop froide la douche, ça caille déjà dehors. » Ou bien c’était le contre coup de ses abus. La chaleur qui laissait place à une violente fraîcheur. Ou peut-être que rester dans la rue, le soir en plein automne ça n’avait pas été l’idée du siècle. Malgré ses protestations, il avait fini sous la douche, un flot de jurons passant ses lèvres alors que l’eau froide se répandait sur son corps. Ça avait le mérite de le réveiller, c’était certain, mais il se retrouvait trempé et tremblotant sous le jet d’eau. « Tu veux la liste de tout ce que j’ai avalé ? » Il demanda en tâtonnant jusqu’au robinet pour couper l’eau. « C’est bon, je suis réveillé là. » A peu près en tout cas. Mais il s’agirait de ne pas tomber malade en plus du reste. « C’était juste une soirée. » Il repris dans un haussement d’épaules. Juste une soirée ouais, sauf que la plupart des gens ne finissaient pas dans cet état après juste une soirée. Mais lui, c’était plus fort que lui, la tentation était trop forte et ses addictions prenaient le dessus sur le reste. La prison avait servi de cure de désintox forcée, mais il avait rechuté aussi vite qu’il avait fait ses premiers pas en dehors de sa cellule et il fallait bien l’admettre, c’était bien pire aujourd’hui que ça ne l’avait été à l’époque. Arlo avait été sa bouée de de secours avant la prison et au final, il l’avait perdue, elle aussi.

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-- ft / @Hasan Pravesh

Est-ce que tu prends un malin plaisir à arroser ton cousin ? Peut-être bien. Effectivement, tu l’entends râler et tu continues, un peu plus froide l’eau, est-ce mal ? Non. Ça lui remet les idées en place. Il râle, tu continues. Il bougonne, tu continues. Ça ne peut que lui faire du bien, puis ça t’amuse de le voir ainsi. Après tout, c’était son idée de venir décuver devant chez toi. Tu ne fais que ton devoir de cousin, l’aider. Tes iris qui volent en direction du plafond lorsqu’il ose te parler de la liste. Tu soupires et l’écoutes déblatérer ses idioties. Voilà qu’il coupe l’eau. Monsieur a décuvé ou du moins il a retrouvé la raison. « juste une soirée, mais oui bien sûr. » tu lui envoies une serviette, histoire qu’il se sèche. « j’vais te chercher des fringues propres, » signale qu’il ne doit pas bouger d’ici, mais ça, c’est moins sûr. Tu le connais, il est capable de tout. Juste une soirée qu’il a eu le toupet de te sortir. Une soirée. Tu parles. Tu le connais ton cousin, tu sais que ce n’est pas juste une soirée. Il s’est encore mis la tête à l’envers pour oublier ses soucis, ça lui ressemble. Puis ce n’est pas la première fois que tu le vois ainsi, malheureusement. Attrapant deux trois habits, tu retournes dans sa direction. « tiens, tu seras mieux là-dedans, désolé ce n’est pas du grand standing. » rien qu’il n’ait l’habitude de porter, mais au moins il sera au sec. Te dirigeant vers ta cuisine, tu commences à préparer du café et un bon plat. Protecteur que tu es, tu veux qu’il mange quelque chose. Il finira bien par te trouver, on ne peut pas dire que ton appartement soit grand. Oh que non, simple et cosy, juste ce qu’il faut pour toi. Parce que tu es seul à présent.. pensé qui te brise. Elle te manque ta blonde. Tu n’imagines pas ta vie sans elle, pourtant.. non tu refuses d’y croire. Tu refuses de songer au fait qu’elle puisse ne pas revenir. Et si c’était fini pour de bon ? Si cette fameuse pause était inarrêtable. Tu ne veux pas y songer, mais tu n’as pas de nouvelles d’elle depuis un moment, tu respectes son envie, son besoin d’espace, même si ça te tue. Tu meurs d’envie de lui envoyer un sms, de savoir comment elle va. Sauf que tu ne veux pas entraver son besoin, ce n’est pas toi. Tu n’agis pas à l’encontre des autres. Peut-être que tu devrais ? Agir plus et moins penser ? Peut-être. Pour le moment, tu te soucis de ton cousin, qui vient de débarquer dans la cuisine. « ça t’a fait du bien ? » tu dresses une assiette devant lui, ainsi qu’une tasse. « bon alors tu me déballes tout ou j’dois te passer au détecteur toute la soirée ? » tu mets les pieds dans le plat, comme à ton habitude avec les gens qui te connaissent. Tu pourrais attendre, le laisser venir à toi, mais non. Non tu mets les pieds dans le plat, parce que tu as besoin de savoir ce qui le ronge. Tu le connais assez pour savoir que ça ne tourne pas rond dans sa tête.  « me dis pas que la gestion te prend trop la tête, ça marche pas. » tu te sers une tasse de thé, parce que toi le café tu l’évites comme les conneries qu’il s’injecte Attendant patiemment qu'il déballe son sac.

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-- ft / @Dexter Groening
tw : drogues, alcool.
C’était juste une soirée. Une soirée de plus à ajouter à la liste et clairement pas une soirée tranquille avec quelques amis dans un bon restaurant, avant de filer au cinéma. En principe, ses soirées à Hasan, elles étaient beaucoup plus mouvementées que ça. Ça avait été une soirée dans laquelle l’alcool avait coulé à flot. Les verres avaient été accompagnés de substances diverses et variées si bien qu’il n’était même plus sûr de tout ce qu’il avait pu avaler. Ça n’avait pas d’importance. Dans le fond, tout ce qui comptait c’était de s'assommer avec tout ce qui lui passait sous la main, histoire d’oublier un peu ce quotidien qu’il ne supportait plus. Il avait toujours été mal dans sa peau Hasan, mais depuis l’accident, le séjour en prison et ce job dans l’hôtel de son père, c’était bien pire. Il avait cru qu’il allait pouvoir poursuivre ses rêves. Il avait fait des plans avec Arlo. Peut-être que ça avait été naïf de leur part d’imaginer qu’ils allaient pouvoir construire leur vie ensemble à New-York et réaliser leurs rêves sans le moindre souci. Mais ça avait été beau et rassurant de pouvoir croire en tout ça. Maintenant, il savait qu’il n’aurait jamais tout ça. Parce qu’il avait perdu Arlo déjà, alors il ne pourrait rien construire avec elle. Mais aussi parce qu’il avait accepté de travailler pour son père pour sortir de prison, alors clairement, ça condamnait son avenir professionnel. Il avait l’impression d’être coincé entre les griffes de son père.

Alors il buvait, il se droguait parce que pendant quelques instants, ça lui permettait d’oublier tout ça. L’accident, la prison, sa vie ruinée par les volontés de son père. Pendant un instant, tout lui semblait beaucoup plus simple. C’était trop court, mais c’était déjà ça de pris. C’était plus compliqué après, quand tout ça commençait à quitter son système et qu’il revenait, lentement mais sûrement à la réalité. Elle revenait en force, alors qu’il était sous l’eau froide de la douche de son cousin et ça faisait un mal de chien. Les pensées commençaient à s’aligner à nouveau dans son esprit, alors même qu’il avait fait tout ça pour les chasser. « Okay. » Il répondit simplement à son cousin qui quittait la pièce pour aller lui chercher des vêtements secs. « Merci. » Il attrapa les vêtements, attendit que son cousin quitte la pièce pour les enfiler et déposer ceux qui étaient mouillés sur le radiateur, histoire qu’ils sèchent. Pas ce qu’il avait l’habitude de porter, Dexter avait raison sur ce point là. Hasan il aimait la mode, c’était une forme d’art à ses yeux, après tout. Une fois au sec, il quitta la pièce pour rejoindre son cousin dans la cuisine, d’un pas traînant. Il avait encore la tête qui tournait le brun. Il se laissa tomber sur une chaise, content d’être arrivé à bon port, pas certain que ses jambes auraient pu le porter beaucoup plus loin. « Mouais. » Il répondit à la question de son cousin. Il avait repris contact avec la réalité, mais de là à dire que ça faisait du bien, c’était autre chose. « Y a pas grand-chose à dire de toute façon. » Il haussa les épaules. Qu’est-ce qu’il voulait qu’il lui raconte ? Il n’aimait pas son job, il détestait son père. Il avait perdu celle qui avait été l’amour de sa vie. Il avait vu une amie mourir et il avait fait de la prison. Rien de nouveau. « Disons que c’est pas le job de mes rêves. » Non, il avait passé sa vie à vouloir fuir toute implication dans l’entreprise familiale et il se retrouvait en plein dedans. « Je sors de prison en prime, ça aide pas beaucoup. » Il avait passé de sales moments là-bas, Hasan et il avait du mal à s’en remettre. Un élément de plus qui l’avait complètement traumatisé et poussé au fond du trou. « Mia est toujours morte. » Evidemment qu’elle l’était toujours. L’image de son corps sans vie sur la route était gravé à jamais dans son esprit et ça aussi, il essayait de l’oublier à coup d’alcool et de drogue. Contrairement à ce qu’il avait dit, il n’avait pas été au volant de cette voiture ce soir là, mais il se sentait coupable Hasan, il avait l’impression de la mériter la prison. « Tout va bien dans le meilleur des mondes, je suppose. » Ironie, évidemment. Il lâcha un soupire avant de jeter son dévolu sur la tasse de café devant lui, peut-être que ça l’aiderait à se sentir un peu mieux. Pas sûr. Au point où il en était de toute façon, y avait pas grand-chose qui pouvait l’aider dans le fond.

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-- ft / @Hasan Pravesh

Hassan n’est pas juste ton cousin, à tes yeux il est comme ton petit frère. Tu déteste le voir ainsi, voir qu’il s’accable, qu’il s’apitoie sur son sort. Tu n’aimes pas le voir comme ça.. oh que non. Et non tu ne prends pas un malin plaisir à le torturer, à le ramener à la réalité. Si tu fais ça, c’est pour lui, parce que tu détestes le voir ainsi. Tu as vécu dans sa maison, aux côtés de son père, tu sais qu’il peut-être dur et ignoble quand il le veut ton oncle. Ça n’a jamais été le cas avec toi, pas assez intéressant que tu es, puis tu n’es pas son fils. Tu n’as pas subis ce que ton cousin a vécu. Dieu soit louer tu as échappé à tout ça.. tu t’actives derrière les fourneaux, tu as envie qu’il mange un truc et qu’il boive une boisson chaude. Sans alcool, sans mauvaises substances. Pour le moment, tu l’écoutes, tu essaies de comprendre ce qui se trame dans sa tête, même si tu t’en doutes un peu. Ça t’amuse de le voir vêtu de tes habits. Rien n’avoir avec son look habituel, un look bien trop tape à l’œil selon toi, mais tu l’acceptes ainsi. Tu souffles en buvant ta tasse de café, oui il en a gros. « Et tu penses que la solution se trouve dans tout ça ? » non tu ne juges pas. Tu essaies juste de l’aider. « Hassan, je sais très bien que je ne peux pas comprendre ta situation, me mettre à ta place, mais.. » comment dire les choses sans pour autant le blesser ou qu’il pense que tu le juges. Ce n’est pas le cas, jamais de la vie, mais tu en as marre de le voir se détruire de la sorte. « tout ce que tu fais à ton corps et ton esprit n’est pas la solution. Je sais que tu le sais au fond de toi.. je te dis pas ça pour te faire la morale, mais.. ça me tue de te voir t’esquinter de la sorte. » lui resserrant une tasse de café. Poussant la tasse vers lui, tu sais qu’il est encore sous les effluves de sa soirée, de toutes ses substances dangereuses, mais tu essaies de le ramener à ta réalité. À ta vie, à ce qu’il gâche. « Et puis pour Arlo tu as essayé de lui parler au lieu de te braquer dans ton monde ? » monsieur moralité qu’il va te prendre. Rien n’est simple. Tu en sais quelque chose. « J’te dis pas ça pour te faire la moral Hass, je dis juste que tu es le maître de tes choix.. tu peux aisément choisir ce qui est mieux pour toi. » plus facile à dire qu’à faire.. tu sais que ce n’est pas simple pour lui de dire non à son père. Heureux qu’il ne soit pas le tien, que tu n’es pas à subir tout cela.. « tu peux dormir là, tu l’sais.. mais tu pues d’la gueule, » que tu lui balances l’air de rien. Essayant de détendre un peu l’atmosphère. Oui tu détestes le voir ainsi.. « tu sais que j’te dis ça pour toi, ça me tue de te voir ainsi.. je veux ton bonheur. » un discours de vieux, tu es vieux Dexter. Pourtant ce n’est pas vraiment le cas, mais .. soufflant et buvant ta tasse de café. Tu vois ton cousin se détester dans le reflet du café.. ça te tue qu’il agisse ainsi ou qu’il reste dans son cercle vicieux. Tu aimerais que tes mots l’en sortent, mais plus facile à dire qu’à faire. Toi en attendant tu peux toujours lui servir du café, une bonne douche froide et un endroit pour dormir. « ça va la cousine ? Ça fait longtemps que j’ai eu de ses nouvelles. » changement de décor, tu laisses la moralité au placard et puis tu n’aimes pas lui donner des leçons même si pour toi ce n’est pas ça.. tu voudrais pas qu'il se braquet qu'il cesse de te parler. Tout sauf ça.

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-- ft / @Dexter Groening
tw : drogues, alcool.
Pathétique C’était le mot qui le définissait le mieux le brun. Il en avait bien conscience. Il n’y avait que les types pathétiques qui se noyait dans l’alcool et la drogue pour oublier leurs problèmes, les autres, ils les affrontaient histoire d’essayer de les régler. Hasan lui, il préférait prendre la fuite, faire l’autruche, c’était beaucoup plus simple. D’autant plus que ses problèmes, il ne savait pas comment les régler. Il était coincé avec son père parce qu’il avait fait un deal avec lui. Il ne pouvait pas non plus faire taire la culpabilité qu’il ressentait vis-à-vis de l’accident qui avait coûté la vie de Mia. Il n’avait pas conduit cette voiture le brun, mais il ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir pour ce qu’il s’était passé. Il culpabilisait aussi pour ce qu’il avait fait à Arlo, la façon dont il l’avait abandonnée, après lui avoir fait mille et une promesses. Venait s’ajouter à ça le traumatisme dû à la prison et forcément, on se retrouvait avec un gars complètement au fond du trou qui avait du mal à se relever et qui préférait s’enfoncer encore plus avec la drogue et l’alcool. Ce soir, il en avait abusé, comme trop souvent et il s’était retrouvé chez son cousin au beau milieu de la nuit.

Il avait de la chance que ce dernier l’ait laissé entrer et s’occupe de lui, parce que dans le fond, il ne le méritait pas. Il avait eu le droit à une douche froide qui lui avait un peu remis les idées en place. Maintenant il avait les fringues de Dexter sur le dos et heureusement, même pas la foi de se plaindre de ce look qui n’était pas celui qu’il abordait d’habitude. Il avait expliqué plus ou moins ce qui l’avait poussé à se mettre la tête à l’envers. « Quand y a pas de bonne solution, il reste plus que les mauvaises. » Il haussa les épaules le brun. Au moins, il savait que ce n’était pas hyper sain, la façon qu’il avait d’occuper ses soirées et de gérer sa vie. C’était un bon début. « Au moins, je m’éclate, c’est déjà ça. » Le temps des soirées, il en profitait. Pas bon pour sa santé, pas non plus pour le moral à long terme mais tant pis. Sur l’instant, c’était agréable, alors c’était mieux que rien. « Pourquoi est-ce que je voudrais parler à mon ex-petite-amie ? Elle est mieux sans moi. » Pas envie de parler à Arlo. Pas envie de parler d’Arlo. La blonde avait plus de chance d’être heureuse avec un gars qui ne passait pas son temps à boire et à se droguer, sous les flash et les décibels d’une énième soirée. « Merci. Je sais, ouais. » L’alcool, c’était pas ce qu’il y avait de mieux pour l'haleine, tant pis. « Je suis pas le genre de gars qui est fait pour être heureux, je crois. » Peut-être qu’il fallait qu’il se fasse une raison et qu’il l’admette Hasan : le bonheur ce n’était pas fait pour lui. Ils étaient incompatibles tous les deux. Dès que tout semblait aller bien, y avait un drame qui venait lui pourrir la vie. Le mieux alors, c’était juste d’arrêter d’y croire et c’était ce qu’il faisait maintenant Hasan. Il haussa de nouveau les épaules avant de boire un peu de café. « Ouais, toujours aussi chiante et telleeeeeement fière des responsabilité que notre père lui a filé. » Trop fière pour un truc qui, d’après lui n’en valait pas la peine. Kala et lui, il étaient jumeaux, mais ils étaient différents l’un de l’autre. Il ne comprenait pas l’attachement qu’elle avait à cet hôtel, à cet héritage familial et sans doute qu’elle, elle avait du mal à comprendre sa volonté de fuir tout ça.