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(outfit) L’aller-retour incessant entre le loft de Manhattan et l’appartement de Southhampton. Elle ne semble toujours pas trouver le réconfort dans ce loft, du moins pas le même qu’à l’appartement. Après deux jours dans les Hamptons, Jackie n’a pas eu d’autres choix que de revenir à New York, là où elle est née, Jackie. Là où elle a rencontré l’amour de sa vie. Là où elle a perdu cet espoir à une belle vie heureuse et comblée. Peut-être que ce n’est pas pour Jackie, cette illusion d’une belle vie avec une personne qui l’aime et qu’elle aime en retour, avec des enfants qui courent et se cachent dans tous les recoins de la maison. Peut-être que ce n’est pas pour elle, au final. Peut-être que cela ne sera jamais pour Jackie.
Une fatigue qui s’accumule sous ses iris bleutées, qu’elle tente de dissimuler sous une couche de maquillage. Ce masque qu’elle s’oblige à mettre avant de sortir à l’extérieur parce que Jackie, elle se refuse d’apparaître comme la femme brisée. Elle se refuse à retourner à cette femme qui a du mal à s’endormir sans rêver à ce que sa vie pourrait avoir été. Alors, Jackie, elle monte le menton et continue son chemin. Ce sourire faux aux lèvres. Se jetant dans corps et âme dans son métier, dans tout ce qui lui reste et cet interview, Jackie s’est battue afin de l’obtenir, afin d’être la personne qui écrira à propos de ce jeune héritier ; certaine que cela l’aidera à faire avancer sa carrière.
Badge dans la main, Jackie avance dans l’entrée de l’immeuble, s’arrêtant au niveau du gardien de sécurité, son téléphone en main, lui offrant un sourire en lui demandant de l’aviser lors de l’arrivée de cette personne et à ce moment, Jackie lui montre la photo enregistré dans son téléphone et ce n’est qu’après avoir reçu une confirmation de sa part que Jackie continue son chemin, le son de ses pas qui lui parviennent aux tympans jusqu’à ce qu’elle soit assise à sa chaise, à son bureau, la porte fermée derrière elle. Ce besoin de respirer un coup avant de continuer son chemin, de continuer à exécuter les tâches reliées à son emploi. Elle a encore quelques heures avant l’interview donc Jackie en profite pour relire les questions inscrites sur un Notepad qu’elle traîne partout avec elle.
Quelques heures plus tard, elle est sortie de ses pensées par la sonnerie de son téléphone. La voix du gardien de sécurité l’avisant de l’arrivée de Jaejun. Un merci rapide quitte sa bouche et ses pas se dirigent jusqu’aux ascenseurs et elle arrive au moment où les portes s’ouvrent. — Bonjour monsieur Kang, je suis Jackie de Vogue. Comment allez-vous aujourd’hui ? La politesse avant tout parce que Jackie sait que ça peut l’aider à gagner la confiance d’une personne. — Vous pouvez me suivre, je vais nous diriger jusqu’à la location du shooting qui sera la première étape avant de passer à l’interview. Pour être honnête, Jackie ne se rappelle plus la dernière fois qu’elle s’est occupée d’emmener une personne jusqu’à la location du shooting photo. Si sa mémoire est bonne, cela doit remonter à quelques années maintenant, au début de sa carrière ici. — Je vous laisse entre de bonnes mains, n’hésitez pas à m’interpeller s’il y a quoi que ce soit. Ajoute Jackie en lui offrant un sourire, le laissant aux soins de l’équipe et revient au bout de quelques minutes après un retour rapide jusqu’à son bureau afin d’attraper ce fameux Notepad.

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(outfit) un soupir s'échoue sur tes lèvres. tu n'aimes pas ces journées. celles ou tu ne te rends pas au travail, celles ou tu dois faire la couverture d'un énième magasine que tu ne liras jamais, parce que tu trouves cela désuet. tu n'es pas une star, ni un mannequin. pourquoi te mettre autant en avant à travers de photo pincées et de quelques mots édulcorés ? tu te prêtes pourtant à l'exercice. tu te pinces les lèvres un instant, tu as déjà pu échanger avec vogue avant ton arrivée en amérique et voilà que tu enfiles ce costume fait tout spécialement pour le shooting d'aujourd'hui. tu en apprécies la couleur et les textures. c'est déjà ça, n'est-ce pas ? un souffle t'échappe, tu grimpes dans la voiture qui te conduira jusqu'aux bâtiments du magasine. tu envoies quelques messages durant le trajet et réponds à un mail en rapport avec le boulot. tu devrais décrocher, apprendre à le faire, mais c'est compliqué. tu as eu déjà bien du mal à te remettre du décalage horaire avec la corée du sud. tu te remets à peine de ce dernier, ton visage légèrement marqué par ces heures de différence. tu fermes les yeux un instant en t'appuyant contre le dossier de la voiture, et un lourd souffle s'échappe de tes lèvres.

tu ne fais pas attention en temps de trajet. tu crois même t'être légèrement assoupis durant ce laps de temps. tu glisses une main dans tes cheveux noirs et tu sors de la voiture, te laissant guider jusqu'à un des étages du bâtiment. et tu te retrouves quasiment face à face avec une jeune femme, blonde, dont tu as déjà entendu parler. tu inclines lentement la tête en sa direction. bonjour monsieur kang, je suis jackie de vogue. comment allez-vous aujourd'hui ? tu forces un sourire sur tes lèvres pour lui rendre la politesse qu'elle t'offre. je vais bien, merci. appelez-moi jaejun je vous prie. monsieur kang, c'est mon grand-père. tu souffles face à la jeune femme face à toi. plus âgée, évidemment. tu te retrouves là, à seulement vingt-trois ans. c'est compliqué, parfois, de garder la face quand tout le monde qui t'entoure possèdes plus ou moins dix ans de plus. que toi.

vous pouvez me suivre, je vais nous diriger jusqu'à la location du shooting qui sera la première étape avant de passer à l'interview. tu hoches la tête à ses mots avant de la suivre dans les couloirs. merci à vous de m'accueillir ici aujourd'hui. c'est une étape importante depuis mon arrivée en amérique. tu souffles en croisant tes bras dans ton dos un instant, observant distraitement les murs qui se ressemblent tous. tu te pinces les lèvres, essayant de maîtriser le fort accent qui glisse toujours avec tes mots. tu aimerais pouvoir l'effacer, parfois. mais en même temps, tu l'apprécies bien, il témoigne de la ville d'où tu viens. séoul la belle, qui te manque déjà. je vous laisse entre de bonnes mains, n'hésitez pas à m'interpeller s'il y a quoi que ce soit. tu approuves d'un petit mouvement avant de te diriger vers l'équipe et de les saluer. tu te retrouves aussitôt entouré de plusieurs personnes pour s'occuper de toi. un souffle t'échappe et tu t'installes sur un fauteuil confortable pour te laisser maquiller. tu ne fais pas de remarque quand - ce qui doit être la style - parle de ta tenue. c'était un point non-négociable pour toi : tu ne voulais pas te changer ici. tu ne voulais pas que l'on puisse te voir. qui que ce soit. tes formes si peu marquées, le poids qu'il te manque. tu secoues distraitement la tête et tu te laisses faire en prenant ton mal en patience, n'appréciant pas sincèrement que l'on te tripote comme une poupée à habiller, mais c'est comme ça. et tu n'as pas le choix. tu dois te montrer agréable, renvoyer une bonne image. jeune et dynamique, de l'entreprise. et cela commence par toute l'équipe qui t'entoure. tu es rapidement libéré et tu te redresses lentement, ajustant toi-même le col roulé que tu portes. tu te tournes vers jackie un instant. comment vous me trouvez ? tu demandes avec un petit sourire sur le coin des lèvres, avant de suivre le photographe qui te désigne le lieu des photos. un fond coloré, simple. tu hoches lentement la tête. ça te correspond bien, quelque chose de simple.

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Son métier, elle l’aime réellement Jackie. Il lui apporte une certaine satisfaction qu’elle ne retrouve pas ailleurs. Il lui permet de s’épanouir et de ne pas se sentir prisonnière d’une prison imaginaire. Jackie, elle a toujours su, que ce serait dans ce domaine qu’elle ferait des études. Le droit, ça ne la jamais intéressée ni la politique ou même la médecine. Pourtant, Jackie, de son plein gré, se met cette pression imaginaire de réussir dans son métier. Une pression que son père ne lui donne pas ou même sa mère, qu’elle et sa volonté de bien faire, de réussir, toujours plus haut. Sky is the limit et son objectif à Jackie est d’être à la tête, un jour. Pour y parvenir, elle doit continuer de manger les croûtes qu’on lui offre ; pas aujourd’hui, cependant. Aujourd’hui, elle est capitaine de son navire, celle qui s’est battue pour obtenir cette interview. Appelez-moi Jaejun. Pour une raison quelconque, ça lui arrache un sourire parce que la voilà, du haut de sa trentaine, à appeler un jeune homme de vingt-trois monsieur. À le vieillir alors qu’à une époque, Jackie était à sa place, à demander aux personnes de l’appeler Jackie et non madame Byrde. C’est la politesse, c’est plus fort que Jackie. C’est aussi ainsi qu’elle a été élevée. Vouvoiement jusqu’à ce que son interlocuteur lui donne la permission de tutoyer. Madame et monsieur d’abord jusqu’à l’autorisation d’utiliser le prénom. Le sourire aux lèvres et la bonne humeur obligatoire également. Parce que c’est ainsi qu’on a appris la vie à Jackie ; les bonnes manières avant toute chose. En guise de réponse, elle hoche la tête.
Jaejun, il l’impressionne réellement. Si jeune et déjà à la tête d’une entreprise. Troisième de quatre enfants — oui, elle a fait ses devoirs, Jackie, comme toujours. Si jeune et déjà rempli de responsabilités alors qu’il a la vie ; une vie qu’il devrait profiter au maximum. Comme tous enfants de son âge. Jackie offre un sourire. Si elle doit être parfaitement honnête, c’est elle qui devrait le remercier. « Merci à vous d’avoir accepté. Je me doute bien qu’il y eu d’autres propositions avant la nôtre alors merci d’avoir considéré Vogue. » La réponse qui s’accompagne de ce sourire qui se veut chaleureux parce que tout ce que Jackie désire est qu’il soit à ses aises, confortable. Qu’ils établissent un lien de confiance car c’est une étape importante à ses yeux, qu’il ne soit pas inconfortable. Qu’ils parlent comme s’ils sont deux vieux amis avec un léger écart entre eux. Jackie souhaite lui donner l’impression qu’il peut lui parler comme si elle est une grande sœur, elle qui a un membre de sa famille de son âge.
Finalement, Jackie le laisse entre les mains de l’équipe et tourne les talons, le seul son qui lui parvient aux oreilles est celui de ses escarpins qui claquent contre le sol. Les conversations autour d’elle n’existent plus pour un court instant. Un moment de paix avant de retourner à la bataille, avant de retrouver la vie réelle. Lentement, Jackie retourne jusqu’à Jaejun, un sourire scotché aux lèvres. Tout comme lui, elle le suit jusqu’à l’endroit désigné où les photos seront prises, la seule différence est qu’elle reste en retrait, qu’elle est là pour observer, pour corriger s’il le faut. « Digne d’une couverture Vogue, le col roulé refait surface après tout, monsieur Ka.. » La pause obligatoire en réalisant son erreur puis elle rigole légèrement. « Jaejun, je veux dire. » S’empresse-t-elle d’ajouter. Toujours en retrait, Jackie observe le photographe et Jaejun effectuer leurs travails, ses prunelles qui passent du set jusqu’aux photos. « Est-ce que je peux vous offrir quelque chose à boire ? Questionne Jackie en se versant un verre d’eau soi-même duquel elle prend une gorgée pour ensuite prendre place sur le siège, désignant celui en face d’elle. « Comment se déroule votre visite dans la Grosse Pomme comme on dit ? Ça vous plaît ? » Sa première question, la plus importante à ses yeux parce que New York, c’est sa maison.

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(outfit) te prêter à ce jeu, ce n'est pas ce que tu préfères. celui de l'adulte fort et bien dans sa peau. le jeu des interviews, des faux-semblants. dire ce que tu ne penses pas. parce que c'est ce que ton grand-père veut lire dans la presse internationale et rien d'autre. ne pas montrer la fatigue, les doutes, la peur qui se cache au fond de ton esprit. essayer de paraître en forme, faire en sorte que personne ne remarque ton corps maigre et marqué. tu te pinces brièvement les lèvres, suivant la jeune femme dans les locaux que tu ne connais pas. merci à vous d'avoir accepté. je me doute bien qu'il y eût d'autres propositions avant la nôtre alors merci d'avoir considéré vogue. tu hoches lentement la tête à ses mots. peu étaient prête à accepter toutes les conditions posées sur cette interview. tu te contentes de répondre simplement, enfonçant tes mains dans tes poches et forçant ce sourire qui paraît si naturel sur tes lèvres. tu secoues un peu la tête, et te voilà déjà entre les mains de tout ces professionnels. maquillage, coiffure, tu n'en raffoles pas. tu te considères loin des standards actuels de beautés, et encore moins mannequin improvisé. mais tu n'as pas le choix, aujourd'hui. pas la première fois, définitivement pas la dernière non plus. tu te pinces les lèvres en prenant ton mal en patience face à toutes ces personnes qui veulent bien faire. ta langue claque contre ton palais quand une des maquilleuse ne peut s'empêcher de faire quelques remarques sur l'état de ta peau ou bien sur le fait qu'elle voulait "ouvrir ton regard" avec ses fards. tu ne dis rien cependant, ne voulant pas faire d'esclandre, et tu laisses sa collègue terminer ce qui a été prévu. quelque chose de sobre. parce que tu n'es pas une star. tu es loin de l'être.

digne d'une couverture vogue, le col roulé refait surface après tout, monsieur ka... il y a ce flottement dans l'air. jaejun, je veux dire. tu laisses un sourire plus tendre prendre place sur ton visage, avant de te prêter au jeu des photos, sous les commandes du photographe. tu ne sais pas combien de clichés sont tirés, tu en perds le fil au bout de quelques minutes seulement. soupir sur les lèvres, te voilà dépouillé de ta veste pour quelques dernières photos. tu espères sincèrement que tu pourras valider le résultat avant la parution du magazine, mais tu n'en es pas certain. tu récupères ton haut, avant de rejoindre jackie. est-ce que je peux vous offrir quelque chose à boire ? tu hoches lentement la tête en t'installant sur le siège désigné par la journaliste. je boirais volontiers un café. tu indiques simplement, en t'installant un peu plus confortablement. comment se déroule votre visite dans la grosse pomme comme on dit ? ça vous plaît ? et voilà venu le temps de jouer au petit menteur. faire comme si tout allait bien et comme si tout était parfait ici. le cadre de vie, le paysage, la culture. non. et bien, c'est très différent de séoul. tu commences, prenant quelques instants différent. c'est agréable d'avoir l'occasion de découvrir une nouvelle culture et un nouveau pays. tu ajoutes. tu connais ton texte, tu sais quoi répondre. tu sais toujours quoi répondre à ce genre de questions, alors qu'au fin fond de ton esprit torturé, tu n'as qu'une seule envie : partir. je n'avais jamais quitté la corée du sud avant ce voyage. je crois même n'avoir jamais quitté séoul ... tu confies dans un rire. faux, bien entendu. l'amérique offre tout un tas de nouvelles possibilités. new york est une ville sans cesse animée, alors je ne me sens pas trop dépaysé. honnêtement, pour l'instant, ce qui me perturbe le plus, c'est la nourriture ! tu souffles dans un sourire, haussant un peu les épaules. je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour explorer la ville et les alentours. mais je loge aux hamptons, dans un quartier tout à fait charmant. j'ai vraiment hâte de pouvoir découvrir l'entièreté des paysages américains. c'est bien là le seul point positif que tu vois à ce voyage, à ta présence ici. pouvoir visiter le monde. pouvoir découvrir bien des paysages et des nouveaux lieux. pas grand-chose de plus, honnêtement.

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Parfois, Jackie s’imagine dans le siège opposé, dans celui où elle est celle qui doit répondre aux nombreuses questions sur sa vie, sur sa famille. Dans ces moments, Jackie se demande ce à quoi ses réponses ressembleraient parce qu’il semble avoir un pacte muet, dès la naissance d’un enfant, dans la famille Byrde et c’est de ne jamais parler de ce qui se trame derrière le rideau. En dehors de sa famille, sa vie à Jackie n’est réellement pas très intéressante, elle est même très calme et tranquille. Les scandales ne s’accumulent pas au pied de sa porte : en couple depuis des années avec le même homme, une grossesse bien dissimulée et une perte tout aussi bien dissimulée. C’est dans les réflexions de ce genre qu’elle est bien heureuse d’être celle qui pose les questions. Il n’en a peut-être pas conscience, mais Jackie a ce sourire aux lèvres ; ce sourire victorieux avec cette envie de répondre par un commentaire qui se veut léger, amusant, mais Jackie se retient. Elle se retient afin de rester professionnelle et ne pas donner l’impression qu’elle parle en mal des compétiteurs de Vogue. De ses compétiteurs donc Jackie reste silencieuse, elle se contente simplement d’hocher la tête et lui offrir un sourire. Un silence est parfois mieux, qu’elle a entendu un jour.
Assise, la Byrde remercie la petite pause que lui offre cette position, celle qui lui permet de ne pas être perchée sur des escarpins. Un café qu’il lui demande. Le verre d’eau qui se dépose au sol, elle se relève de la chaise et se dirige jusqu’à la table où le café se trouve, en verse dans une tasse et retourne, lui tendant cette fameuse tasse de café et ouvre la main, là où on peut y retrouver de la crème, du lait ou même du sucre. Mieux vaut prévenir que guérir. « Je ne sais pas comment vous prenez votre café alors j’en ai apporté avec moi juste au cas où. » Indique Jackie, déposant prudemment les condiments puis retourne s’asseoir dans la chaise, les jambes croisées. Jackie hoche la tête, elle ne peut qu’imaginer les différences entre Séoul et New York. Jackie laisse Jaejun parler tout en prenant des notes. Sur ce point, elle ne peut s’empêcher d’être d’accord bien qu’elle, elle n’a pas eu l’opportunité de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture. Tout comme lui, Jackie n’a jamais quitté New York pour une période plus longue que des vacances.
De son côté, le silence règne parce que Jackie a appris qu’il est mieux de laisser parler les gens que de les forcer. Jackie ricane sur son commentaire par rapport à la nourriture. « Il y a un super restaurant coréen situé à Midtown West, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Si ça vous intéresse, je peux vous donner l’adresse. » Qu’elle lui propose avec un sourire qui se veut réconfortant. « Vous avez aussi raison, New York est une ville en constant mouvement. Il y a toujours un événement quelque part, des gens dans les rues. Même pour moi, une New-Yorkaise de naissance, c’est un fait qui me surprend encore aujourd’hui. » Étrangement, Jackie lui parle aussi de son expérience, de sa vie. Le mouvement de sa main s’arrête d’un coup ; les Hamptons. « Oh, les Hamptons, il se trouve que j’ai aussi un domicile là-bas. Depuis mon enfance, j’y ai passé beaucoup de temps. Les Hamptons est une bonne alternative lorsqu’on désire avoir un peu plus de calme et prendre une petite pause. » Parce que c’est aussi là qu’elle se réfugie depuis un certain temps, depuis sa séparation d’avec son fiancé. « Je crois comprendre que les membres de votre famille sont aussi ici à New York, cela doit être plaisant d’être réuni avec ces derniers, de les retrouver et passer du temps avec eux. » Passer du temps en famille, ça la connaît. Plus ou moins.