I went to the crossroad, fell down on my knees

Elijah FreemanTW : violence, maltraitance, alcool, catastrophe naturelle

âge, naissance 48 ans, né en avril 1973 à Nunez, Louisiane. Le nom ne vous dit rien? Vous n'êtes pas les seuls. De ce lieu-dit, perdu quelque part au sud de Lafayette, on n'a pas grand chose à raconter. Une rue, deux maisons qui se battent en duel, un dollar store qui fait office de station-service et des vieux assis sous leur porche qui n'attendent qu'un mauvais pas de votre part pour vous coller une balle entre les deux yeux. Bienvenue dans la paroisse de Vermilion, où les chiens errants sont plus chaleureux que leurs maîtres. Prenez une bière, installez vous. Y a pas beaucoup de divertissement dans le coin mais si vous aimez l'odeur du sang et de la rouille ça devrait vous plaire. occupation, situation financière $$$$$, musicien sur le départ. Il n'y a pas si longtemps son nom était parmi les plus reconnus du blues mais il a de plus en plus le sentiment d'appartenir à une autre époque. Fut un temps, on le surnommait Boy of the Delta Blues, référence à Robert Johnson et sa sinistre odeur de souffre. Mais ça fait bien longtemps qu'il a raté l'occasion d'appartenir au club des 27. Si ce bon vieux Robert est bien six pieds sous terre et pas en train de se griller les miches en enfer, il doit être déçu. Loin de la scène, il compose pour les autres, bien qu'on l'invite encore à l'occasion à quelques festivals. statut civil Célibataire, divorcé. orientation sexuelle Hétérosexuel. situation familiale Une fille déjà grande qui vit en Californie, elle a fait ses armes dans la musique, loin de l'influence de papa. endroit favori Sa Louisiane natale. Il l'aime tout autant qu'il la déteste mais rien ne remplace ce moment très particulier où le jour laisse place à la nuit sur le Golfe du Mexique. L'heure bleue où le soleil vient de faire le grand plongeon à l'horizon. La symphonie du bayou monte lentement dans l'air du soir et assis sous votre porche, vous éprouvez quelque chose d'un peu mystique à profiter du spectacle du jour qui se meurt sans être absolument certain qu'il reviendra jamais. traits de caractère passionné, créatif, rancunier, nostalgique, prompt à la colère, amoureux de son art, à l'écoute, un brin cynique, perspicace, entier. groupe Envy. avatar Idris Elba (+ Grande-Bretagne, Sierra Leone, Ghana).

1973. Fin d'une ère au parfum de scandale. L'Amérique est suspendue aux lèvres des médias pendant que ses puissants se débattent dans un sauve-qui-peu général aux allures de débâcle. Nixon est plus proche que jamais de la sortie et quelque part en Louisiane, un nouveau-né vient de voir le jour, qui se moque bien de la politique. Bienvenue sur la planète, Elijah. Tu ne le sais pas encore mais la route sera longue et pleine de détours.

1980. Il s'est fait chopé à voler des jelly beans par Patterson, le vieux de l'épicerie. En plus de la raclée qu'il a failli prendre - malgré son âge canonique l'ancêtre est suspicieusement énergique- sa mère l'a regardé de cet air déçu qu'ont les mamans quand vous avez fait une connerie. Puis elle l'a envoyer gratter les mauvaises herbes dans le fond du jardin, avant que son père débarque du travail et décide de décharger sur lui les frustrations accumulées d'une journée passée sur la chaîne de montage d'une usine automobile. Mais qu'est ce qu'il y pouvait ? Les friandises était exposées bien en évidence sur son comptoir et le vieux avait disparu dans l'arrière boutique. Mais c'était sans compter son œil de lynx. Le soufflet qu'il a pris sur le coin de l'oreille l'a réveillé aussi sec. Ca et le regard goguenard de Moses qui l'observait depuis le trottoir d'en face. Son morveux de petit frère s'était carapaté dès que les ennuis avaient pointé le bout de leur nez. Il lui en doit une sacrée bonne. D'autant que Jim Patterson a dit à sa mère qu'il l'attendait samedi prochain pour décharger sa réserve, avec excuses et regard penaud de rigueur.

1984. Sa main caresse la surface lustrée avec un rien d'admiration. La couleur du bois, la patine et les quelques éraflures laissées par le temps. Il a du mal à croire que cette beauté est à lui. Lorsqu'il s'était pointé à l'épicerie, comme tous les samedis depuis quatre ans, Jim l'attendait avec l'air de celui qui mijote quelque chose. Il ne s'était pas fait prier pour sortir la guitare de sous son comptoir comme un Père Noël sortirait un cadeau de sa hotte. Joyeux anniversaire, qu'il a ajouté, laconique. Elijah n'est pas du genre démonstratif mais dans une autre vie il aurait pu lui sauter au cou. C'est le vieux qui le premier lui a collé une gratte entre les bras, fatigué de le voir l'observer sous cap à chaque fois qu'il l'apercevait sortir la sienne. C'était une sorte de rituel. Le soir, les hommes du quartier viennent faire un tour à la buvette du coin. Ils sont tous là à traîner sous les vérandas, cigarette au coin du bec et Jim Patterson joue quelques morceaux de blues sur sa guitare hors d'âge. Et à force de se sentir épié, il a fini par le sortir de sa cachette. Quitte à venir lui traîner dans les basques, autant que ça serve à quelques choses. Et ce jour là les étoiles se sont alignées dans un genre de coup du sort cosmique qui n'attendait qu'un coup de pouce pour arriver. Il était bon. Du genre vraiment bon. Et la rumeur n'a pas tardé à courir dans le quartier que le môme Freeman avait enfin trouvé quoi faire de ses dix doigts. Histoire d'un coup de foudre déguisé en coup du sort. La musique vient de lui mettre le grappin dessus. Son père s'est contenté d'un regard méprisant pour cette lubie stupide. Sa mère se contente de hausser un sourcil apitoyé en le voyant rentrer certains jours, la forme reconnaissable de vieux disques planqués sous son tee shirt. Ils sont plus pauvres que pauvres. Si le paternel apprend qu'il a dépensé son argent de poche dans ces trucs là, il va se prendre une rouste qui l'empêchera de s'asseoir pendant une semaine. Mais ça n'empêche pas Elijah de se jeter comme un mort de faim sur tout ce qu'il pourra trouver. Vieux disques d'occasion, rayés jusqu'à pouvoir à peine jouer leurs mélodies, partitions raturées, tous les moyens sont bons. BB King, Muddy waters. Et ce bon vieux Robert Johnson. Autant de noms égrenés avec la même révérence que sa mère lorsqu'elle récite son rosaire le dimanche.

1994. Ca fait presque deux ans qu'il s'est tiré de la maison. Un jour il s'est réveillé en réalisant qu'il n'allait pas pouvoir supporter un jour de plus de cette vie. Les rues étriquées de Nunez, la tyrannie de son père, les regards soumis de sa mère et ses airs de souris inquiète dès qu'elle perçoit les premières notes de whisky bon marché sur ses cols de chemise. Et Moses qui l'observe avec des questions plein les yeux. Le genre accusateur, à lui demander comment il peut encore laisser faire ça. Il a fait son sac, a jeté son étui à guitare sur l'épaule et s'est barré un soir. La Nouvelle-Orléans lui a ouvert les bras comme une vieille amante qu'on retrouve après un trop long voyage. Des lumières qui ne s'éteignent jamais, l'ambiance étouffante d'une ville à l'étrange odeur de souffre et la musique surtout. Pour l'instant il joue dans un groupe, sur des scènes sans prétention, tout juste de quoi se maintenir la tête hors de l'eau. Mais ce type est venu les voir après un concert. Il dit qu'il pourrait les faire percer. Paraît qu'il connaît des producteurs.

1998. Les premiers accords de guitare viennent mourir contre les vitres de la cabine d'enregistrement. De l'autre côté, Moses l'observe, casque sur les oreilles. Son agent lui fait un signe de la main, imité par son petit frère, improvisé ingénieur du son pour l'occasion. La musique repart de plus belle. Quatre années ont suffit pour que sa vie change du tout au tout. Un contrat, des producteurs qui commencent à s'intéresser à ce qu'il fait. On fait de plus en plus souvent appel à lui et même si le grand public ne s'intéresse pas à ce genre de chose, quand il entend ses propres morceaux joués derrière la voix d'un quelconque artiste, il ne peut s'empêcher de sentir un petit pincement. Même s'il est condamné à servir de second couteau jusqu'à la fin de ses jours, Elijah ne renoncerait à cette vie pour rien au monde. Même si pour l'instant il n'est qu'une mélodie jouée sur une bande son par des mains fantômes.

2000. Le courrier se froisse dans sa main. La lettre de sa mère et le dossier de l'avocat se confondent. Le paternel est mort. Il n'aura même pas eut le courage d'affronter ce nouveau siècle qui arrive, rattrapé par des années d'abus et d'excès en tout genre. L'enterrement aura été une petite affaire discrète. A l'ombre des saules qui parsèment le cimetière de Nunez, le patriarche Freeman n'est désormais plus qu'une dalle de granit comme les autres. Le courrier du notaire qu'il vient de recevoir ne lui apprendra pas grand chose de plus. Comme si tout ça appartenait à une autre vie. Quant il a voulu faire venir sa mère à NOLA avec Moses et lui, elle a gentiment décliné, comme si elle ne faisait pas partie de ce monde là. En face de lui, de l'autre côté de la table qui aurait pu tout aussi bien être un mur, Daniella attend. La main agrippée à la bandoulière de son sac, papier de divorce à la main. Il doit signer, dit-elle. Leur histoire n'aura duré que quelque années avant de se consumer dans un terrible incendie qui n'aura rien épargné. Rien ou presque. Avec le recul, il sait qu'ils étaient voués à la destruction tous les deux. Evie, la seul création dont ils auront jamais été capables et celle dont il est le plus fière. Evangeline. Sa fille. Si c'était à refaire, il recommencerait. Tout ça pour elle.

2005. « Vous avez eu de la chance. » Il braque sur le journaliste un regard polaire. Le pauvre n'a pas fini sa phrase qu'il comprend qu'il vient de rater une occasion de se taire. Au lendemain de la fin des temps, Elijah a envie de parler de tout, sauf de ce que ça donne de voir le monde se désagréger sous vos yeux. C'est une place bien amère, que d'être aux premières loges pendant que la moitié de l'Amérique est occupée à observer l'apocalypse en prime time sur CNN. Katrina est passé sur la Nouvelle-Orléans dans un cataclysme qui a tout détruit sur son passage. Les bâtiments et aussi les dernières bribes d'une humanité qui tente de survivre. Il y a les trombes d'eau qui tombent à n'en plus finir, comme si le ciel s'était ouvert en deux et que toute la pluie qu'il contenait était en train de se déverser sur la Terre. Il y a la destruction à perte de vue. Et la terreur sur les traits des habitants, agrippés à ce qu'il reste de leurs maisons. Tout plutôt que d'être pris au piège du Super Dome. Parce qu'eux aussi ont entendu la rumeur des coups de feux et la litanie des mères terrorisées, fourrant leurs gosses à demi-morts dans les bras des secouristes pour tenter de leur sauver la vie. Après ça, toute la musique du monde pourra à peine à combler le silence de la nuit, cet instant précis, quand il est trois heures du matin et que tout le bourbon avalé n'auront pas suffit à vous rendre amnésique. Il pourra chercher l'oublie autant de fois qu'il voudra, Elijah se souvient. Alors il compose. A défaut du sommeil, ses nuits d'insomnies sont peuplées de partitions et des lamentations lugubres de sa guitare. Si quelque chose doit naître de cette histoire, se sera ça, une ode à titre posthume, pour la plus belle ville du monde, mise à genoux par la colère des cieux.

2010. « Tu es en retard. » Il pourrait continuer à faire la sourde oreille mais Dallas le connaît trop bien pour encore se laisser avoir. Appuyé contre la porte, il l'attend, flanqué de Moses qui traînent derrière lui un sac de voyage plein à craquer, comme un passager clandestin qui s'est invité au voyage sans demander la permission. Son agent se contente de hausser un sourcil plein de jugement et il abandonne sa contemplation de la baie vitrée pour hocher la tête. New York la nuit est un paysage qu'on ne se lasse jamais vraiment de regarder. Du haut de ces tours il a l'impression d'observer la vie des autres en spectateur anonyme. Mais son vol l'attend et son agent ne se remettrait pas de cet accroc dans son planning réglé au millimètre. Des concerts, des séances d'enregistrement, des avions à prendre, il a l'impression d'être un mouton baladé par un chien de berger un peu trop zélé. Mais il y a bien trop de monde qui compte sur lui pour qu'il se permette de les planter sans donner d'explication. Atlanta l'attend pour un concert et chacun se prépare déjà pour une nouvelle représentation de celui que le milieu a déjà rebaptisé le Boy of the Delta blues. L'héritage est presque trop lourd à porter. Comme Robert Johnson, sa carrière a décollé du jour au lendemain mais la comparaison s'arrête ici. Si certains se demandent ce qu'il a bien pu échanger contre cette renommée soudaine, ils seraient bien déçu. Mais l'histoire lui colle aux basques. Cet album qu'il a sorti juste après Katrina sera toujours enrobé d'une aura de mystère qui fascine. Elijah n'a passé aucun pacte. S'il est encore en vie c'est simplement parce qu'il a été plus chanceux que les autres.

2018. Il est a Paris pour un festival quand Evie lui annonce la nouvelle. Elle vient de signer un contrat. Ca n'a pas été simple pour elle, même si elle a toujours refusé qu'il l'aide de près ou de loin, trop décidée à réussie loin de l'ombre imposante de son bluesman de père. Il l'a laissé faire, suivant sa carrière émergente. Los Angeles est une ville aussi sublime que cruelle et il a toujours vaguement craint qu'elle se face manger toute crue, coincée dans ce milieu. Mais la gamine a de la rage à revendre et la détermination chevillée au corps. Elle ira loin.

2020. Il ne l'a pas dit mais ça se sent. Il est fatiguée. Comme si cette vie passée entre deux ports l'avait usé un peu. Il se sent comme lassé. Dallas n'a eu qu'à le regarder pour comprendre. Il a débarqué un soir, alors qu'il était occupé à se prendre la tête sur les compositions de son prochain album. Il lui a lancé le trousseau de clé comme on jetterait une bouteille à la mer. « Ma maison de vacances dans les Hamptons. Va soigner ton vague à l'âme, ta tête d'enterrement file les jetons. ». Interdiction de revenir avant d'avoir la flamme et un nouvel album sous le bras. Il ne sait pas vraiment ce qu'il va pouvoir faire de sa vie là-bas. Il a toujours eut l'impression que ça n'était qu'un repaire de bourgeois et de gens qui ne savaient plus comment dépenser leur fortune une fois sortis du country club et des balades en bateau. Mais Dallas n'a pas eut l'air de lui laisser le choix. Et à vrai dire, la perspective d'une pause loin de l'agitation ne paraît pas une si mauvaise idée que ça.

Cecilâge, lieu de résidence l'âge où il vaut mieux arrêter de compter, France type de personnage inventé fréquence rp une à deux fois par semaine où avez-vous connu le forum ? un petit oiseau m'a gentiment déposé le lien I went to the crossroad, fell down on my knees 375585853

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crédits Photos - Nacho Rochon & Altınay Dinç autres Je reprends le rp après presque un an de pause. J'espère que je n'ai pas perdu la main?

Bienvenue ma toute belle I love you

Je pose ma patte ici ! J'ai hâte de voir ce que va donner ce personnage et de pouvoir RP avec toi I went to the crossroad, fell down on my knees 717871732

Ce que je lis me mets déjà l'eau à la bouche I love you

euh ce choix ? I went to the crossroad, fell down on my knees 2653340927

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et ce personnage. I went to the crossroad, fell down on my knees 911915043

et t'en fais pas, le rp c'comme le vélo, ça ne s'oublie pas. I went to the crossroad, fell down on my knees 1567367459

bienvenue ici. I love you

tous ces choix
je suis déjà fan
bienvenue (:

Bienvenue parmi nous !

jhgnbegb idris. I went to the crossroad, fell down on my knees 2234360759

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et bonne reprise du rpg alors. I went to the crossroad, fell down on my knees 1631179045

bienvenue par ici. I went to the crossroad, fell down on my knees 595118552

Duplicity Revelations

bienvenue

olalalala idris. I went to the crossroad, fell down on my knees 2653340927

bienvenue sur le forum. I went to the crossroad, fell down on my knees 3391476353

*(34 ans)* 11.11.87.

Bienvenue parmi nous I went to the crossroad, fell down on my knees 756811113

Merci à tous pour ce bel accueil I went to the crossroad, fell down on my knees 2928306379

J'ai déjà hâte de vous rejoindre! Plus qu'une partie et je suis des vôtres, j'espère qu'on va bien s'entendre. Et contente que mes choix vous plaisent I went to the crossroad, fell down on my knees 3176501620

Idris mon dieu mais ce choix ce charisme !
Bienvenue

bienvenue parmi nous I went to the crossroad, fell down on my knees 595118552

Duplicity Revelations

Wow, je salue aussi le choix de fc. I went to the crossroad, fell down on my knees 2539598751

Bienvenue parmi nous ! I went to the crossroad, fell down on my knees 1631179045

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compte sur moi pour venir te demander un lien avec mon owen entre vieux I went to the crossroad, fell down on my knees 1118435866

j'adore ce personnage, sincèrement I went to the crossroad, fell down on my knees 2486444201

Hey! Merci, ça me touche ! Se sera avec plaisir pour ce lien I went to the crossroad, fell down on my knees 3133613701

félicitations, ta fiche est terminée !omg, cette plume, ce personnage - j'étais certaine que ce serait génial et je ne suis pas déçue. I went to the crossroad, fell down on my knees 2234360759

je te souhaite un bon jeu sur le forum. I went to the crossroad, fell down on my knees 3391476353

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» I got the crossroad blues this mornin' (Néfertari)

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II / LIVING ON MY OWN.

the sun will rise